Depuis ce week-end, les hôpitaux du groupe Vivalia tournent au ralenti. Les seuls services encore actifs sont ceux d'oncologie et les urgences.
Ce matin à Libramont, seules les urgences continuent de fonctionner pour les soins les plus importants. Sans ordinateurs, les soignants prennent note à l'aide d'une feuille et d'un bic. Un retour à une époque révolue qui affecte toute l'organisation explique Jean-Luc Lejeune, urgentiste et directeur médical: "Il est impossible de rentrer dans un ordinateur pour voir si les patients ont un antécédent ou des allergies par exemple"."Pour les personnes qui ont des altérations de la mémoire, avec un ordinateur, c'est facile d'avoir leur traitement. Maintenant, il faut que les gens connaissent leurs traitements" poursuit-il.
Consultations et opérations à l'arrêt
Les 500 patients quotidiens de l'hôpital se font rares. La cyberattaque du week-end paralyse l'agitation habituelle."On a reçu notification par SMS comme quoi les consultations étaient annulées" explique un patient. "Mais finalement la nôtre était maintenue donc nous sommes venus quand même et tout s'est bien passé" précise-t-il, soulagé.
L'établissement tourne au ralenti. Plus d'opérations ni de consultations, à l'exception des cas prioritaires comme en oncologie, en obstétrique ou encore pour les dialyses. Les examens programmés en radiologie et en scintigraphie sont eux aussi annulés. Même chose pour les centres Covid, dont l'activité est également arrêtée. En revanche, les prises de sang au sein des centres de prélèvements sont maintenues.
"Il y a un dossier qu'on est censé recevoir. Du coup, avec des photocopies et puis des choses écrites, on a pu se débrouiller" explique une patiente.
Sarah Leconte est cheffe du département administration de l'hôpital Libramont. La jeune femme raconte un début de semaine relativement serein. "Le lundi est une des journées les plus chargées. Pour avoir été sur le terrain à Arlon et à Libramont et avoir eu des retours pour Marche et Bastogne, globalement, c'est calme". "Il faut pouvoir quand même filtrer les patients qui n'ont pas eu connaissance de cette information" ajoute-t-elle.
L'enquête progresse, mais l'hôpital sait déjà qu'il ne pourra pas assurer toutes ses prestations dans les deux jours à venir. "Pour les jours suivants, l'activité médicale sera réévaluée et définie par la Cellule de crise en fonction de l'évolution de la situation. La Cellule de crise se réunira chaque matin et en urgence si nécessaire. Les décisions seront prises dans l'intérêt des patients afin d'assurer la meilleure continuité des soins possible", assurent les responsables de l'intercommunale dont les équipes appuyées par des experts extérieurs, affirment avoir identifié la source d'intrusion.
Vos commentaires