Comment toutes ces hausses de prix successives, que ce soit le prix des carburants ou des produits de premières nécessités, vous impactent-elles ? Nous vous avons posé la question. Faire attention, se priver, ou compter sur ses économies, voilà quelques-unes de vos réponses.
Philis enseignait l'anglais à l'université. Elle est retraitée depuis six ans. Elle touche une pension de 1600 euros à laquelle elle enlève chaque début de mois 550 euros de loyer. "Il y a la crainte que la location augmente. C'est le plus gros morceau", confie-t-elle.
Pas de restaurant, pas de sorties, pas d'alcool, pas de cigarettes... En économisant, elle se débrouille. "Sans l'épargne, je ne saurais pas vivre dans cette petite maison que je loue", ajoute-t-elle.
Vicente est arrivé d'Espagne il y a 60 ans pour travailler dans un charbonnage. Il touche une pension de 1350 euros par mois. Il vit grâce à ses économies dans une résidence service et son loyer vient de passer à 1600 euros (soit 250 euros de plus que sa pension). "Ils viennent d'augmenter la maison de repos. Cela pèse sur mon budget. Il faut commencer à freiner l'estomac", dit-il.
Réduire les dépenses alimentaires, chasser les bons de réduction dans les magasins, c'est le quotidien de Christine. Avec sa fille étudiante à charge, elle est sur la mutuelle. "Au magasin, avant, c'était vraiment raisonnable et maintenant pour le même chariot, on paie facilement 20 euros en plus", indique-t-elle.
Avec 3100 euros par mois de revenus cumulés, Sébastien et Pascal ont un peu plus de marge. Avec deux enfants, le budget courses pèse de plus en plus. C'est sur le carburant qu'ils font le plus attention. "Bien sûr qu'on calcule notre trajet et notre vitesse même sur l'autoroute est calculée", disent-ils.
"Il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps parce que, à un moment donné, on va voir à la corde au cou. Il est temps qu'ils bougent pour faire diminuer tout ça", conclut Christine.
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