L'immobilier locatif a souffert de la crise sanitaire et du manque de mouvements. Mais aujourd'hui, l'inflation rattrape les prix des loyers, selon les chiffres de la Fédération des agents immobiliers francophone (Federia) repris samedi par L'Echo.
Ce ralentissement a surtout été marqué en Région bruxelloise. Alors que les loyers y ont évolué en moyenne de 6,25% entre 2018 et 2019, soit avant la pandémie, leur croissance n'a été que de 0,95% en 2020 et de 1,2% en 2021. "Durant la crise du Covid-19, pas mal de personnes ont eu envie de sortir de Bruxelles, avec le souhait de trouver plus d'espace, de verdure notamment grâce aux possibilités de télétravail", explique la présidente de Federia, Caroline Lejeune.
En Flandre et en Wallonie, les prix des loyers ont augmenté près deux fois plus vite qu'à Bruxelles l'année dernière, soit respectivement de 2,5% et 2,11%, mais toujours de manière "ralentie" par rapport aux années précédant la crise sanitaire (+3,7% en Flandre entre 2018 et 2019, par exemple). Mais malgré ce coup de frein observé dans la capitale, cette dernière reste de loin la Région la plus chère. Le prix locatif moyen y est de 1.181 euros, contre 797 euros en Flandre et 751 euros en Wallonie.
Ces évolutions de prix montrent que le prix moyen des loyers des baux en cours augmente actuellement plus vite que celui des nouveaux baux en raison de l'indexation liée à la forte inflation. De fait, les loyers indexés en ce mois de février verront leur montant progresser de pas moins de 7% par rapport à l'année dernière.
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