Ce mercredi matin, dans sa chronique Bel RTL Eco, l'économiste Bruno Wattenbergh a expliqué l’influence que peut avoir un physique avantageux sur un parcours professionnel.
Notre attractivité physique jouerait un rôle non négligeable dans notre parcours professionnel... mais c’est horrible ?
Effectivement, même si l’effet, on va le voir, n’est pas le même selon que l’on soit un homme ou une femme.
Commençons par les hommes…
Entre la carrière ou la beauté, quand on est un homme il faudrait choisir. C’est en tous cas ce qu’explique une étude récente de la très prestigieuse London Business School. Pour les hommes, la beauté masculine serait un frein réel à une évolution au sein de l’entreprise, voire même, pire encore, un frein lors du recrutement.
Est-ce que cette étude explique les raisons de cette discrimination?
L'homme sexy serait une menace pour son collègue et son supérieur et donc, ceux-ci ont tendance à éviter les hommes trop beaux.
Qu’est-ce qui provoque cette réaction à priori impensable au 21ème siècle ?
Et bien, dans l'inconscient collectif, les cadres hommes considèrent qu’un homme sexy paraît également intelligent, brillant et qu’il pourrait donc leur porter préjudice, être un rival, au moins dans leur propre plan de carrière. Résultat, selon cette étude, si vous êtes sexy vous serez plus naturellement assigné à un groupe de travail, on va vous cacher dans la masse en espérant que le leader, en cas de succès, se verra attribuer la plus grosse part de mérite, ce qui empêchera l’homme sexy de mettre en avant ses capacités personnelles. A noter que les femmes qui sont chefs, qui recrutent, semblent ne pas réagir de la même manière primaire.
Par contre, une femme plus sexy serait avantagée en entreprise ?
Toujours selon cette étude, dans un monde du travail encore dominé par les hommes, la femme sexy serait au contraire avantagée dans sa carrière par sa plastique. La femme sexy ne serait pas considérée comme ayant de meilleures capacités de travail que les autres et donc n'est pas considérée comme une menace. Au contraire même. A capacités égales, il y a de fortes chances que le machisme du monde du travail l'avantage par rapport à des collègues moins jolies mais tout aussi aptes au même poste. Eminemment détestable et injuste bien sûr. Mais je vous rassure, j’ai trouvé d’autres études beaucoup moins catégoriques sur le sujet.
En fait, ce qu’il faut surtout retenir de cette étude, c’est que nombre de cadres en entreprises, réagissent à des considérations forts personnelles ou subjectives, privilégiant souvent leurs propres intérêts lorsqu’ils recrutent ou promeuvent les membres de leurs équipes, et pas nécessairement les intérêts de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Selon l’auteur de cette étude, les entreprises devraient en prendre conscience et par exemple, confier des décisions de recrutement à des organismes externes, et confronter avec leurs paris les décisions sur les promotions.
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