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L'enseignement actuel est-il trop éloigné du monde du travail ?

L'enseignement actuel est-il trop éloigné du monde du travail ?
 
 

Ce matin, notre économiste Bruno Wattenbergh évoquait l'enseignement dans sa rubrique de BEL RTL Eco.

Bruno Wattenbergh, notre spécialiste ECO nous parlait ce matin de l'enseignement en Belgique… Une matière qui peut être reliée à l’économie.. 
L'enseignement, c’est surtout un gros budget : 3/4 du budget de la fédération Wallonie-Bruxelles. Mais aussi et surtout parce que ce service public va conditionner l’insertion sociale et professionnelle des adultes de demain. C’est là que cela coince. Il faut être aveugle pour nier que le monde n’a jamais changé aussi vite. Et pourtant, l’enseignement, primaire, secondaire et même supérieur reste le secteur public le plus difficile à adapter à ce monde qui change.


Pourquoi ?

Nous sommes en présence d’un milieu socialement fort organisé, fort attaché aux acquis et donc peu évident à remettre en question. Il y a aussi dans le chef de bon nombre d’enseignants une sincère croyance qu’ils doivent préserver l’école de l’influence de l’économie et de l’entreprise. Négligeant qu’outre la mission de fabriquer des citoyens autonomes et responsables, l’école doit aussi leur permettre une insertion professionnelle. Dans les facteurs de bonheur cités par les belges, disposer d’un travail est d’ailleurs presque toujours cité en premier.


Nous avons encore une école trop éloignée du monde du travail ?

Enseignants et administration ne parviennent pas – à mon sens – à se rendre compte des besoins des employeurs, à accepter cet affreux mot qu’est l’employabilité. C’est un peu comme si ils pensaient que c’est l’entreprise qui doit s’adapter à l’école.

Dernière critique, il reste incompréhensible, en tant que citoyen et en tant que contribuable, que l’école que nous avons produit depuis ces 3 dernières décennies amplifie les inégalités plus qu’elle ne les réduit.

Où sont les solutions … plus de moyens ?

Pas nécessairement. Mais une administration moins rigide, plus en prise avec le monde réel, y compris celui de l’entreprise … Des enseignants et des syndicats plus ouverts au changement, une plus grande compréhension de, et une plus grande proximité avec les besoins du milieu du travail, une plus grande autonomie des directeurs d’établissement aussi … ou enfin des parents plus responsables qui aident les jeunes à choisir des filières dans lesquels ils ont des chances de s’insérer professionnellement.

Bref beaucoup d’espoirs reposent sur le Pacte d’Excellence qui arrive et dont va vous parler la Ministre de l’Enseignement.


 

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