Les inondations de cet été ont coûté plus de 2 milliards d'euros aux assureurs belges. En tout, plus de 70.000 dossiers ont été introduits. Le secteur prévient: la multiplication des catastrophes naturelles aura des conséquence pour l'ensemble des assurés, les primes vont augmenter.
Les images des dégâts sont encore dans tous les esprits et ceux-ci sont encore loin d'être réparés. Au total, selon les assureurs, 1.400 dossiers ont été ouverts à Bruxelles et plus de 62.000 en Wallonie. Ce qui va coûter 19 millions dans la capitale et plus de 2 milliards dans le sud du pays. Une somme gigantesque qui entraînera une hausse des primes selon les hautes instances des assurances. "Cela peut potentiellement coûter plus cher de s'assurer à l'avenir", indique Hilde Vernaillen, la présidente d'Assuralia.
"On n'a pas encore l'idée de l'impact réel que cela aura sur la primer. Ce qu'on peut dire, c'est qu'il y aura une tendance à l'augmentation", affirme Hein Lannoy, l'administrateur délégué d'Assuralia.
D'autant que les coûts liés aux catastrophes naturelles augmentent ces dernières années (75 millions d'euros en 2017, 247 millions en 2018, 310 millions en 2019 et 346 millions en 2020). Des dégâts impossibles à indemniser pour les assurances.
"Certains risques sans partenariat public/privé ne sont plus assurables car la survenance d'un risque tel qu'on la connu maintenant mettrait tout simplement par terre tous les assureurs privés", précise Hilde Vernaillen.
Pour les inondations de juillet, la Région wallonne prendra en charge la moitié des dégâts, soit un milliard d'euros. Les assureurs préconisent une meilleur collaboration avec les instances publiques pour intervenir au plus vite après une catastrophe.
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