"Cette restructuration est nécessaire de toute urgence pour survivre à la crise actuelle et devenir structurellement rentable à l'avenir", a justifié mardi Dieter Vranckx, le patron de Brussels Airlines, après l'annonce d'un plan qui menace jusqu'à 1.000 emplois au sein de la compagnie, soit 25% du personnel, et ira de pair avec une réduction de la flotte de 30%. L'année avait pourtant bien commencé pour Brussels Airlines, "avec des résultats positifs en termes de nombre de passagers et de revenus", a-t-il relevé.
L'entreprise avait en outre prévu une offre d'été substantielle pour compenser une partie de celle perdue à la suite de la faillite du voyagiste Thomas Cook Belgique fin septembre dernier. "Mais la pandémie de coronavirus frappe particulièrement durement Brussels Airlines", a déploré Dieter Vranckx. "Cette crise sans précédent a aggravé notre situation financière, nous obligeant à prendre des mesures substantielles et essentielles. La restructuration est nécessaire de toute urgence pour survivre à la crise actuelle et devenir structurellement rentable à l'avenir".
La date du retour des vols est toujours inconnue
Selon le patron de l'entreprise, l'annonce de mardi n'est toutefois pas une manière de mettre la pression sur Lufthansa, la maison-mère allemande de la compagnie belge, ni sur le gouvernement belge, alors que des négociations sont en cours entre les deux parties pour une aide d'Etat de 290 millions d'euros qui permettrait à Brussels Airlines de survivre à la crise. Le plan présenté, ose encore declarer M. Vranckx, est plutôt "une manière de montrer du respect aux travailleurs", qui sont au chômage économique depuis la mi-mars et dans une très grande incertitude. Il s'agit aussi de garantir un futur sûr pour les 75% de salariés qui resteront, a-t-il insisté. Les vols de Brussels Airlines sont suspendus depuis le 21 mars et au moins jusqu'au 31 mai. On ignore encore s'ils pourront reprendre début juin.
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