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Le Premier ministre hollandais alarme: "La marijuana d'aujourd'hui est bien plus forte qu'avant"

Le Premier ministre hollandais alarme: "La marijuana d'aujourd'hui est bien plus forte qu'avant"
 
 

Même si son pays est vu comme l'eldorado du cannabis en Europe, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte est catégorique: "N'en fumez pas du tout!", a-t-il lancé jeudi en visite au Canada, une semaine après sa légalisation dans ce pays. Aux Pays-Bas, la possession, la consommation et la vente au détail de moins de cinq grammes de cannabis, dans des "coffee shops", sont tolérées depuis 1976, et cet Etat européen est une destination de prédilection des amateurs de cannabis depuis longtemps. Mais pour son Premier ministre, mieux vaut se tenir loin des joints. Appelé à commenter la légalisation de cette drogue douce au Canada, depuis le 17 octobre, il a raconté l'histoire d'un proche dont la sur-consommation de cannabis a eu de graves conséquences sur sa santé mentale. "La marijuana d'aujourd'hui est bien plus forte (qu'avant) et est mauvaise pour la santé, surtout des jeunes", a-t-il observé. "La meilleure politique qu'on puisse s'imposer à soi-même sur la drogue est d'éviter la première fois. Cela peut sembler conservateur, mais je vous le conseille: n'essayez pas du tout!", a lancé M. Rutte aux lycéens canadiens devant lesquels il s'exprimait aux côtés de son homologue Justin Trudeau. "Et si vous essayez, faites en sorte au moins de ne pas passer de ça (le cannabis) à d'autres drogues", a-t-il observé, répétant que "le plus important, c'est que les gens ne passent pas de la marijuana à des drogues très dures" comme la cocaïne ou l'héroïne.

En légalisant la production, le commerce et la consommation, une première dans un pays du G20, le Canada visait en effet à faire en sorte que "la personne qui vend de la marijuana dans une boutique légale n'a(it) pas autre chose à vendre dans sa poche", a abondé M. Trudeau, convaincu que cette mesure damnera le pion aux "criminels". Par rapport au Canada, "nous avons une approche différente qui n'est pas tout à fait un succès", a reconnu le Premier ministre néerlandais, indiquant que son gouvernement étudiait une réforme en la matière. "Le problème c'est que les coffee shops ne peuvent pas obtenir de l'herbe de manière légale" car la loi ne le permet pas, a-t-il noté. (Belga)


 

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