Le secteur de la construction constitue souvent un bon baromètre de la santé économique belge et il souffre en cette fin d'année. Invité du RTL Info 13 heures, le directeur général de la confédération construction wallonne Francis Carnoy évoque les raisons de cette crise.
Une activité en baisse de 15 %
Selon lui, il souffre de la seconde vague : "50 % des entreprises subissent une baisse du carnet de commandes". Concrètement, cela se traduit par 15 % d'activité en moins dans la construction par rapport au début d'année.
Une telle baisse "impacte toute l'économie", estime ce représentant. Toutefois, elle est moins importante que lors du premier confinement : "On avait eu une baisse de 40 % de l'activité mais c'est quand même une deuxième vague qui fait souffrir l'économie et les entreprises".
Les mesures d'aides fédérales et régionales comme l'indemnité Covid ou le droit passerelle ont permis de maintenir certaines entreprises à flot. Pour Francis Carnoy, elles ont permis aux PME de "traverser la première et maintenant la deuxième vague avec un peu moins de dégâts".
Comment expliquer une baisse des commandes ?
Les règles sanitaires qu'imposent l'épidémie sont en partie responsable d'une baisse dans les carnet de commande selon le directeur général de la confédération. "Le port du masque, la distanciation et la peur de la contamination complique les contacts commerciaux entre les entreprises et les clients. Ces derniers hésitent à faire venir un entrepreneur chez eux pour faire un devis", avance-t-il.
Seconde raison : le pouvoir d'achat a diminué. Avec la crise, "beaucoup de ménages ont fort souffert du chômage temporaire, des indépendants qui ont beaucoup moins de rentrées". Les ménages concernés par cette perte de pouvoir d'achat reportent donc voilà les les les les ménages concernés par cette baisse du pouvoir d' achat ben ils reportent leur travaux.
Un troisième facteur concerne davantage les collectivités. Les permis d'urbanisme sont moins nombreux. "Les communes aussi ont des fonctionnaires en confinement, chez eux. Donc les permis d'urbanisme sont délivrés moins rapidement qu'avant", conclut Francis Carnoy.
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