Les travailleurs des secteurs dits cruciaux qui enchaînent les heures supplémentaires en raison de la crise du coronavirus peuvent s'attendre à un supplément de salaire net pour maximum 120 de leurs heures supplémentaires, en raison d'une dispense spéciale d'application pendant une période de trois mois, ont indiqué lundi les ministres des Finances Alexander De Croo, des Affaires sociales Maggie De Block et de l'Emploi Nathalie Muylle.
Tout travailleur d'un secteur crucial bénéficiera d'une compensation financière pour un maximum de 120 heures supplémentaires, prestées entre le 1er avril et le 30 juin. L'employeur ne devra pas payer de cotisations sociales sur ces heures supplémentaires. L'exonération fiscale suivra prochainement. "En autorisant 120 heures supplémentaires en plus des 100 heures supplémentaires existantes, nous voulons nous assurer qu'il y ait toujours suffisamment de main d'œuvre disponible dans les secteurs cruciaux", a indiqué Mme Muylle (CD&V), citée dans un communiqué. Une des raisons est que le nombre de travailleurs malades ou en quarantaine augmente dans ces secteurs, a fait observer Mme De Block (Open Vld). Pour l'exonération fiscale, un projet de loi sera débattu mercredi en Commission des Finances, a indiqué M. De Croo (Open Vld). La mesure vise notamment à aider le secteur de l'horticulture et du maraîchage, pour lequel une partie des travailleurs saisonniers n'est plus disponible à la suite de la crise du coronavirus.
Ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une série d'autres mesures, comme la possibilité pour les employeurs et les travailleurs salariés dans les secteurs cruciaux de conclure temporairement des contrats de travail à durée déterminée successifs sans limitation. Les employeurs pourront également mettre leurs travailleurs temporairement à la disposition d'employeurs dans les secteurs critiques. L'ensemble des nouvelles mesures seront d'application pour la période allant du 1er avril au 30 juin inclus.
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