La hausse des prix des carburants rend les déplacements de plus en plus cher. Dans certains cas, cela peut aussi avoir des conséquences en matière d'emploi.
Demandeur d’emploi, Grégory doit débuter, dans quelques semaines, une formation de conducteur d’engins de chantier. Dans son village, rares sont les transports en commun. Pour se rendre à Mons, il devra donc prendre la voiture.
"D'après mes calculs, comme ça représente 136 km aller-retour. Avec mon réservoir de 900 km, je serai obligé de faire un plein chaque semaine", indique Grégory.
Budget mensuel rien que pour le carburant : environ 400 €. Une somme qu’il explique ne pas pouvoir payer.
"Je vais devoir choisir entre me rendre à ma formation et manger. Je pourrais ne pas avoir le choix de devoir décliner alors qu'on recherche des gens là-dedans et que je cherche un boulot", estime Grégory.
Grégory vit avec son épouse. Atteinte de sclérose en plaque, elle ne perçoit qu’une indemnité invalidité. Avec un total de 2500 euros par mois et un enfant aux études supérieures, pas évident de s’en sortir.
"C'est impossible d'ajouter ce budget carburant à côté de toutes les autres hausses", confie Virginie.
"Actuellement, et j'ai mon statut plein de chômeur, il me reste 250 euros pour terminer le mois", ajoute Grégory. Alors pour boucler les fins de mois, le couple consomme le plus possible les légumes de son jardin.
Selon le Forem, Grégory devrait toucher 181€ par mois en indemnités kilométriques. Bien conscients que d’autres vivent des situations encore plus compliquées, il ignore s’il pourra payer son plein de carburant pour suivre sa formation.
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