Dans le débat qui fut un temps houleux au sujet de la 5G (nous avions interrogé deux experts à l'époque pour tenter d'être le plus objectif possible), un élément était parfois oublié: l'argent.
En effet, la phase principale de la mise aux enchères du nouveau spectre radioélectrique 5G et du spectre existant 2G et 3G s'est conclue ce mardi. La somme est colossale: 1,202 milliard d'euros de revenus, annonce mardi l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).
Qui a payé cette somme ? Les trois opérateurs nationaux que sont Orange Belgium, Proximus et Telenet (Base). Et deux régionaux: le flamand Citymesh Mobile et le liégeois Network Research Belgium, orientés vers des usages plus spécifiques et professionnels. Ils ont chacun pu acquérir une partie du spectre pour les 20 prochaines années.
Beaucoup plus que prévu
Cette phase principale avait débuté le 1er juin dernier. Les opérateurs ont fait ensemble une offre de 899 millions d'euros pour le spectre radioélectrique mis aux enchères. Un montant nettement supérieur au prix d'entrée prévu dans la loi sur les télécommunications (431 millions), se félicite l'IBPT.
A ce montant s'ajoutent 302 millions d'euros pour le spectre réservé, pour un montant total de 1.202.192.400 euros. Ces revenus sont supérieurs de 468,5 millions d'euros par rapport au prix d'entrée fixé avant le début de la mise aux enchères, et ce, en raison de surenchères lors de la mise aux enchères composée de tours successifs avec des prix croissants, explique le régulateur. Ces revenus seront éventuellement encore majorés des revenus d'une phase de positionnement de ces bandes.
La mise aux enchères de la bande 1400 MHz aura lieu ensuite. Cinq bandes de fréquence (700 MHz et 3.600 MHz pour le nouveau spectre 5G, ainsi que 900MHz, 1.800 MHz et 2.100MHz pour le spectre existant 2G et 3G) étaient sur le marché.
Déjà la 5G en Flandre depuis 2020
Auparavant, dans le cadre du déploiement européen de cette technologie, la bande de fréquences 3400-3800 MHz devait déjà être mise à disposition avant le 31 décembre 2020. L'IBPT avait dès lors déjà octroyé depuis juillet 2020 des droits d'utilisation provisoires pour utiliser une partie de cette bande de fréquences. Seule la Flandre peut cependant actuellement bénéficier de la 5G car les normes d'émission des antennes ne permettent actuellement pas un déploiement en Wallonie ni à Bruxelles.
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