8 milliards d'euros: c'est le montant que les ménages belges ont dépensé en plus pour leur énergie depuis un an. Un économiste a comparé les prix de cette année avec ceux pratiqués en 2019, avant la crise sanitaire. Selon lui, l'indexation des salaires devrait compenser l'explosion des prix, en tout cas en partie.
Chauffer votre intérieur, allumer la gazinière... tous ces gestes, on le sait, vous ont coûté plus cher, ces derniers mois. Grâce à quelques calculs, un économiste a chiffré le coût global de la crise pour l'ensemble des ménages.
"Ce sont des données de la banque nationale qui décomposent les 250 milliards d'euros que les ménages dépensent en Belgique en une année. Ils les décomposent en une année", explique Philippe Ledent, un économiste pour la banque ING.
Prenons la catégorie énergie en 2019 : les Belges dépensaient 19 milliards d'euros. Mais avec la crise, les ménages ont déboursé 6,1 milliards d'euros de plus pour l'électricité, le gaz et le mazout de chauffage. Ajoutez à cela 1,9 milliards d'euros en plus pour le carburant. La facture s'alourdit de 8 milliards d'euros. Coût total : 27 milliards, pour l'énergie, depuis septembre 2021.
"On est à ce moment-là au début de la période de réouverture (durant la crise sanitaire), ce qui a créé une forte demande après toutes les restrictions dans un contexte dans lequel l'offre reste perturbée", ajoute Philippe Ledent.
Vient ensuite la guerre en Ukraine, qui fait monter encore les prix (+ 106% rien que pour le gaz). La facture aurait pu être plus élevée, sans intervention de l'Etat, qui baisse notamment la TVA sur le gaz et l'électricité. Autre donnée importante : l'indexation des salaires, qui devrait couvrir un bonne partie des 8 milliards d'euros supplémentaires.
"Entre 3/4, peut-être même la totalité si je le prends au niveau macroéconomique, a été absorbée par l'indexation", indique Philippe Ledent.
Ceci dit, les prix de l'énergie continuent d'augmenter. Le surplus total pour l'année 2022 devrait donc dépasser les 8 milliards d'euros.
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