La Wallonie a décidé de ne plus accorder de licence d'exportation d'armes à l'armée de l'air saoudienne, rapporte jeudi L'Echo. En 2018, les ventes d'armes ont atteint un record de 950 millions d'euros, dont 225 vers l'Arabie saoudite. Le montant engrangé en 2018 représente une hausse de 37% par rapport à l'année précédente. C'est le meilleur cru en 10 ans.
L'Union européenne reste le premier marché pour le secteur wallon, mais l'Arabie saoudite est devenue son plus important client, malgré les nombreuses critiques des organisations de défense des droits humains à l'égard de Riyad et de sa politique de répression au Yémen.
"Après diverses consultations et une analyse rigoureuse des dimensions géostratégiques, éthiques et économiques de plusieurs demandes de licences qui étaient en attente d'une décision depuis plusieurs mois, le ministre-président a pris deux décisions distinctes concernant l'octroi des licences à destination de l'Arabie saoudite", a indiqué le cabinet d'Elio Di Rupo à l'Echo.
"Concernant les forces aériennes du ministère de la défense saoudien, il a été décidé de ne pas accorder des licences." Le ministre-président indique par railleurs qu'il "refuse tout octroi de licences vers le ministère de la défense saoudien" et se justifie par "le drame yéménite" et le rôle de l'armée de l'air dans le conflit.
La Wallonie a malgré tout validé une série de licences. "Concernant les licences à destination de la Garde royale et la Garde nationale du pays, il a jugé qu'il n'y avait pas d'arguments suffisants pour refuser leur octroi."
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