Depuis l'apparition de la pandémie dans notre pays, plusieurs secteurs ont dû freiner, réduire ou même arrêter leurs activités. Le gouvernement a mis en place de nombreuses aides "corona" dont peuvent bénéficier les entreprises, les indépendants et les employés mis au chômage pour faire face à cette situation inédite. La question se pose désormais de maintenir ou pas ce dispositif très coûteux.
Le gouvernement fédéral débat de la clôture des aides Corona dont le chômage temporaire ? Est-ce réaliste ?
Pas pour toutes les entreprises, pas pour tous les travailleurs. Mais la question mérite d’être posée, comme elle se pose ailleurs en France, avec là-bas l’abandon de ce que le gouvernement français a appelé le "quoi qu’il en coûte", c'est à dire de protéger entreprises et travailleurs quel qu’en soit le prix.
Est-ce que beaucoup d’entreprises et de travailleurs bénéficient encore du chômage Corona ?
Cet été près de 200.000 travailleurs étaient encore sous ce statut … Et près de 40.000 entreprises y recouraient. Mais, ces chiffres sont en forte diminution. Une raison de plus de se poser la question de maintenir ou non ce dispositif très couteux.
Peut-on évaluer ce qu’ont coûté ces aides Corona ?
Rien que cette année le chômage temporaire Corona a consommé 1 milliard et demi d’euros. 4 milliards l’année passé. Quant au droit passerelle pour les indépendants, la facture se monte déjà à près de 2 milliards et demi depuis janvier.
Que pourrait-il se passer ?
Le chômage Corona devrait se clôturer fin du mois. Mais tout indique que le gouvernement, face aux chiffres, va faire un atterrissage en douceur. Les secteurs du transport, du commerce de détail, la construction sont 3 exemples de secteurs qui n’ont pas retrouvé leur niveau de croissance d’avant la pandémie. En conséquence, le système actuel sera probablement prolongé jusqu’à la fin de l’année.
Et en janvier, un système beaucoup plus sélectif de chômage Corona, visant des secteurs en particuliers, des travailleurs en particulier devrait voir le jour. Il serait strictement contrôlé et limité dans le temps.
Quant au droit passerelle pour les indépendants en difficulté, il récemment fait l’objet de restrictions et seuls 2% des indépendants y recourrait encore. Là aussi le maintien avec adaptation éventuelle est dans l’air du temps.
Avec un certain recul est-ce que ces aides trouvent leur justification ?
Le principe adopté par tous les pays européens est simple : l’économie et l’emploi se portaient globalement bien avant la pandémie … il faut préserver, quitte à les mettre sous perfusion, le tissu des entreprises et l’emploi. Car cela coûte beaucoup plus cher et c’est plus lent de récréer des entreprises et de l’emploi.
Sauf qu’à présent, l’heure est venue à la focalisation et à la sélectivité car cela reste de l’argent public à emprunter.
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