Depuis le début de la crise sanitaire, notre économie a connu des hauts et des bas. Après les deux premières vagues, la croissance économique s’est bien redressée, mais aujourd’hui, la situation inquiète l’administrateur de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Pieter Timmermans était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. Sans changement, il estime que nous serons confrontés à une crise de compétitivité après la crise du coronavirus. Il parle d’une perte de compétitivité de 2 à 3%.
L’arrivée de la pandémie dans notre quotidien a beaucoup bousculé notre économie. Vague après vague, la situation économique a connu des hauts et des bas. Et l’apparition du nouveau variant Omicron pourrait encore compliquer les choses.
Lors du premier trimestre de 2021, on a tout de même pu constater un redressement économique, avec une demande forte et une consommation à la hausse. "La croissance économique allait dans le bon sens", souligne Pieter Timmermans. L’administrateur de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley et il n’a pas caché son inquiétude quant à l’avenir. "Aujourd’hui, on constate un ralentissement clair et net de l’économie", poursuit-il.
Il pointe du doigt différents facteurs, à commencer par la pandémie. "On dit depuis quelques mois de faire attention car on aura peut-être une quatrième ou cinquième vague." Nous sommes aujourd’hui en plein dedans… Autres raisons qui expliquent ce ralentissement économique? Les prix de l’énergie qui ont connu un boom important et l’inflation de manière générale. "Cela fait que les entreprises attendent, elles sont beaucoup plus prudentes. Quand une entreprise est confrontée à trois indexations en six mois de temps, ça fait 6% d’augmentation de ses coûts", insiste Pieter Timmermans. Un autre facteur qui, selon lui, est à prendre en compte, c’est la pénurie sur le marché du travail, "même si l’économie s’est redressée."
Si on ne fait rien aujourd’hui, on sera de nouveau confronté à des mesures beaucoup plus graves
Son message est aujourd’hui très clair: il faut être attentif et surtout vigilant. "Si on laisse aller les choses, comme certains disent et qui nient les problèmes, qui disent que c’est temporaire et on va voir ce qu’on va voir… Alors je pense qu’on sera confronté, après la crise corona, à une crise de compétitivité. Ça veut dire qu’il y a un problème au niveau de l’emploi et qu’il y a un problème au niveau du pouvoir d’achat", met-il en garde.
Pour lui, dans quelques mois, la croissance économique sera présente mais "elle sera beaucoup plus faible qu’on le pensait." Avec également un risque d’une perte de la compétitivité par rapport à nos pays voisins, selon Pieter Timmermans: "On table sur une perte de compétitivité pour l’ensemble de l’économie de 2 à 3%."
Et d’ajouter : "La seule chose que moi je sais : si on ne fait rien aujourd’hui, dans un an, un an et demi, dans deux ans, on sera de nouveau confronté à des mesures beaucoup plus graves", prévient le patron de la FEB.
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