"Tous les experts le disent: c'est maintenant qu'il faut mettre de l'argent dans l'économie, dans la société pour la préserver et lui permettre de rebondir", explique Bruno Wattenbergh, notre expert économie.
Les mesures d'aides aux travailleurs et chômeurs 'spécial coronavirus' viennent d'être prolongées jusque fin août (voir les détails), malgré la reprise du travail progressive dans notre pays.
Pourquoi est-ce une bonne chose ?
"On sait très bien que l'économie ne va pas rebondir immédiatement, l'été va être relativement calme. Le vrai enjeu, c'est le mois de septembre, il faut espérer que la reprise sera la plus vigoureuse possible à ce moment-là", a expliqué Brune Wattenbergh, expert des questions économiques, dans le RTL info 13h.
"Pour cela, il faut deux choses: des entreprises bien vivantes et des travailleurs. Si on a des faillites et des licenciements, on n'aura ni l'un, ni l'autre. Et on n'aura pas non plus la consommation: les personnes sans emploi épargnent et consomment moins".
Dès lors, "avec ces mesures d'aide, on préserve sur le long terme le pouvoir d'achat des travailleurs" et on ne contraint pas les entreprises à reprendre trop vite. "Si tout se cumule, il y aura une reprise vigoureuse, on sera prêt".
Peut-on encore se le permettre ? Qui va payer ces mesures ?
"Tous les experts le disent: c'est maintenant qu'il faut mettre de l'argent dans l'économie, dans la société pour la préserver et lui permettre de rebondir. Donc l'argent injecté aujourd'hui dans ces mesures de chômage peut être considéré comme un investissement. En a-t-on les moyens ? Oui et non… Non, car on est un des pays les plus endettés d'Europe. Oui, parce que c'est un investissement et qu'on a une dette extrêmement bien gérée, étalée sur des décennies et avec des taux d'intérêt très bas. Mais cet argent, il faudra le rembourser. Donc la Belgique devra préserver sa compétitivité: innover, améliorer sa croissance, afin que le remboursement pèse le moins possible sur les Belges".
De quelles mesures parle-t-on ? :
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