Après quatre réunions dans le cadre de la phase 1 de la procédure Renault, qui régit les licenciements collectifs, les conditions de départ sur la table sont "inacceptables".
Les travailleurs de l'entreprise 3M à Nivelles ont mené jeudi à 7h30 une action de protestation devant le siège de la filiale belge à Diegem. La direction, qui a annoncé en juin dernier vouloir fermer son site nivellois (Wendt Boart), propose des conditions de départ jugées inacceptables pour les 107 travailleurs dont l'emploi est menacé.
"On a discuté avec la direction, mais elle évoque une procédure de reprise confidentielle", nous a expliqué Lahoucine Ourhibel, secrétaire permanent CSC. "Notre impression, c'est qu'ils veulent justement éviter tout reprise par un concurrent, pour ne pas les renforcer. Ils évoquent également le fait que le travail du verre est délocalisé vers l'Asie, et que l'entreprise nivelloise" est devenue obsolète.
Préavis de grève
Les syndicats "ne bloquent pas l'accès" au siège belge de 3M, mais ont déposé "un préavis de grève qui court jusqu'au 6 novembre", car le 7, il y a une nouvelle réunion à Nivelles. Ils ont symboliquement collé des post-it (une des marques du groupe 3M) sur les vitres de l'entreprise.
Cette fermeture choque d'autant plus les syndicats que la multinationale américaine a annoncé récemment des bénéfices plantureux de 1,5 milliard de dollars, en partie "redistribués en dividendes aux actionnaires"...
Procédure Renault
Après quatre réunions dans le cadre de la phase 1 de la procédure Renault, qui régit les licenciements collectifs, les conditions de départ sur la table sont "inacceptables", selon lui, étant donné l'ancienneté des travailleurs (entre 25 et 30 ans pour beaucoup d'entre eux), les habitudes du secteur et la situation économique de l'entreprise.
Célèbre pour les marques Scotch ou Post-it, le conglomérat américain a annoncé en juin son intention de fermer six usines en Europe occidentale dans l'optique de mettre un terme à ses activités dans l'industrie du verre et du meulage. En tout, 800 emplois sont menacés.
Les syndicats soupçonnent le groupe de fermer des unités afin de réorganiser le marché à son avantage.
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