Si le prix moyen d’un bien immobilier a légèrement grimpé en 2015, le volume global des transactions a augmenté. L’achat immobilier reste une valeur sûre de placement en Belgique. Pierre Fagnart livre ses explications pour les éditions RTLINFO de Bel RTL ce matin.
Le marché de l'immobilier s’est bien porté bien en 2015. Le prix moyen d'un bien immobilier a, en moyenne, grimpé de 2% par rapport à 2014… Ce qui n’a pas empêché le volume global de transactions d’augmenter lui aussi, de près de 5%*. Comment expliquer que les Belges achètent plus alors que les prix ont augmenté? Pour Eric Verlinden, administrateur délégué du groupe Trevi, il y a trois raisons :
- Une hausse réelle assez faible…: "Même si elle est très faible, il y a quand même une inflation en Belgique, et quand on parle d’une hausse de 2% avec un taux d’inflation qui sera probablement aux alentours d’1%, ça ne fait jamais qu’une hausse réelle de 1%".
- … Et ce depuis un petit temps: "Il ne faut jamais oublier que nous restons sur les 4-5 dernières années avec des hausses qui ont été faibles dans l’immobilier résidentiel, puisqu’en moyenne, on a été un peu plus haut que l’inflation".
- L’élément déterminant: "C’est clair aussi que la faiblesse des taux et la diminution, alors que personne ne s’y attendait, des taux d’intérêt encore en 2015, a permis de digérer très facilement cette hausse ".
Des taux qui vont rester intéressants
L’immobilier reste donc une valeur sûre de placement: les taux hypothécaires continuent à être très bas, aux alentours de 2,5% en moyenne. Et cela devrait d'ailleurs rester le cas jusqu'en 2017. "Pour celui qui va rester dans son bien relativement longtemps, c’est-à-dire qui n’a pas un horizon d’investissement trop court, clairement, le niveau des taux d’intérêts aujourd’hui reste très intéressant et va probablement le rester en 2016. Ça va permettre à une grande partie des acheteurs de compenser, au moins en grande partie, les chocs fiscaux qui se préparent, et qui eux par contre, risquent d’avoir un effet particulièrement négatif", explique Julien Manceaux, économiste chez ING.
Où vend-on le mieux?
Toutes les régions du pays ne sont pas logées à la même enseigne. La région bruxelloise ou les environs de Gand, en Flandre, tirent le marché vers le haut. En Wallonie par contre, le borinage et la province du Luxembourg affichent des résultats moins réjouissants. Les régions namuroise et liégeoise, elles, font figure de bon élève, avec une hausse moyenne estimée à 1,5%, soit plus ou moins la note globale de la Wallonie.
Que vend-on le mieux?
Quant au type de bien qui se vend le mieux, cela dépend de la région, mais globalement, c’est le segment des maisons et appartements de moyenne gamme qui est le plus porteur et qui a connu la croissance la plus forte. Cela s’explique par le nombre de Belges qui acquièrent une première propriété pour occupation à en moyenne 150.000 ou 200.000 euros, c’est-à-dire plus ou moins l’entrée du marché immobilier en Belgique.
*Ces tendances générales tiennent compte de tous les acteurs du secteur et non uniquement d’un réseau d’agences.
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