"Certaines entreprises prétendent implicitement ou explicitement en faire plus pour l'environnement qu'elles ne le font réellement", met en garde mardi le SPF Economie. Ce procédé a un nom: le greenwashing, et c'est une pratique commerciale déloyale passible de 80.000 euros d'amende en Belgique. Lors d'une campagne de contrôle en Europe en 2020, 42% des sites analysés en étaient coupables.
"Pour inciter les consommateurs à consommer plus durablement, il est indispensable de disposer d'une information fiable, claire, pertinente, comparable et vérifiable sur les principaux impacts environnementaux des produits (biens et services) et/ou des organisations", rappelle le SPF Economie. "Lorsque ces allégations sont fausses, présentées de manière trompeuse ou qu'elles ne peuvent pas être vérifiées, on parle d'écoblanchiment ou de greenwashing. Le vendeur trahit la vérité et présente ainsi son produit ou service comme plus écologique qu'il ne l'est réellement."
"De nombreux citoyens souhaitent contribuer à une économie plus durable, mais ne reçoivent pas toujours des informations fiables", déplore le ministre de l'Economie Pierre-Yves Dermagne. "Le greenwashing constitue un obstacle à cette transition. Le gouvernement prévoit donc diverses actions pour mieux informer les consommateurs sur la durabilité des produits, dans le cadre du Plan fédéral pour une économie circulaire. Il y aura un score de réparabilité pour montrer en un coup d'œil si un produit peut être réparé facilement, une certification fiable pour le contenu recyclé et une obligation de fournir des informations sur les mises à jour des logiciels des appareils. En outre, il est essentiel de contrôler les allégations relatives à l'impact environnemental des produits. Le pourcentage élevé d'infractions montre une fois de plus que la tromperie par le biais d'un marketing 'vert' est très répandue."
Le SPF donne quelques conseils pour éviter de tomber dans le panneau. Il recommande notamment de se montrer vigilant quand "une substance réputée naturelle est mise en avant alors que le produit n'en contient qu'une portion minime", quand les "mots ou termes" utilisés sont "vagues, imprécis ou ambigus" ou encore lorsque "les informations pertinentes sur l'avantage écologique sont insuffisantes ou manquantes".
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