Le télétravail, instauré durant la crise sanitaire, a eu une influence sur les interruptions de carrière. Moins de Belges ont pris un congé parental ou un crédit-temps cet été. On constate une diminution de 12% par rapport à 2019 et 2020 selon une analyse du prestataire de services en ressources humaines Acerta. Cela s'explique notamment par le fait que les travailleurs parviennent à mieux organiser leur vie professionnel et familiale.
C'est notamment le cas de Laura, maman de deux enfants. Cette salariée ne retrouve le chemin du bureau que deux jours par semaine. En 4/5e, pas besoin d'une véritable pause carrière, le télétravail a changé sa vie. "À l'heure actuelle où l'on n'a plus de quarantaine ni de lockdown, le télétravail présente de nombreux avantages, notamment en terme de trajets. Il y a toute une partie du temps que je ne perds plus dans ma voiture mais je compense généralement par des heures supplémentaires", nous confie-t-elle.
Se glisser dans le costume de Maman en deux secondes
De plus en plus de Belges sont dans le même cas. En 2020, les chiffres d'interruption de carrière étaient 12% inférieurs à ceux de 2019. "On gagne du temps mais en terme de transition, on n'en a pas toujours. Donc il faut parfois se glisser dans le costume qui n'est plus celui de manager mais celui de maman en deux secondes. Ce qui n'est pas toujours évident ou parfois fatiguant", raconte Laura.
"Il y a eu moins de besoins par rapport à des crédits-temps ou congés thématiques, ou pour assister une personne gravement malades", constate Nathalie Florent, juriste dans une société de gestion des ressources humaines.
9 employeurs sur 10 optent pour le travail hybride réalisé à distance. Si les prochains mois restent incertains, les espaces de travail pourraient aussi en subir les conséquences avec des bureaux à la superficie de plus en plus réduite.
Vos commentaires