Les acteurs économiques et sociaux qui vivent des activités de l'aéroport dénoncent les normes bruxelloises.
Les représentants des travailleurs, des employeurs et les organisations sectorielles actifs à l'aéroport national estiment que la décision du gouvernement bruxellois d'appliquer les normes de bruit sans tolérance revient à leur poser un couteau sur la gorge, ont-ils fait valoir dans un communiqué de leur collectif 'Keep Our Airportjobs' diffusé via le Voka, l'organisation patronale flamande.
Pour ce collectif, le nombre d'amendes sera multiplié par cinq et l'incertitude et l'effet dissuasif qui en découleront n'en seront que grandis.
"La perception surviendra peut-être plus tard, mais les procès-verbaux arriveront quant à eux bien plus tôt dans les sièges centraux des compagnies qui ne comprennent pas cette situation. Le renforcement des normes bruxelloises constitue déjà une réelle menace pour nos emplois", lit-on dans le communiqué commun.
Pour les représentants des travailleurs, des employeurs et les organisations sectorielles, le gouvernement bruxellois tente d'éveiller "l'apparence d'une bonne nouvelle, mais instaure entretemps bel et bien la politique redoutée et destructrice d'emplois de la tolérance zéro. Les normes de bruit sont à ce point renforcées que même des avions modernes ne peuvent y satisfaire", a déploré Geert Keirens, coordinateur du collectif 'Keep Our Airportjobs'.
Selon celui-ci, à l'étranger, on ne fera pas la distinction entre la rédaction d'un p-v et la perception d'une amende. C'est la réception du p-v., quelques mois déjà après l'infraction, qui fait que les compagnies aériennes décident d'éviter la Belgique. Il s'agit d'une décision incompréhensible qui engendra une inquiétude croissante. "C'est le côté fâcheux de cette situation: l'effet dissuasif des amendes est plus dommageable pour l'attractivité de notre aéroport et de notre pays que le montant de l'amende lui-même", a encore dit Geert Keirens.
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