L'expert en économie Bruno Wattenbergh est venu nous présenter l'hôpital Saint-Luc de Bruxelles dans le BEL RTL Eco, vendredi matin. Un hôpital qui représente un fameux acteur économique...
Que représente cet hôpital dans le paysage économique belge et bruxellois !
Eh … bien tout simplement le plus grand employeur privé bruxellois. Saint-Luc c’est 5.500 membres du personnel qui exercent plus d’une centaine de métiers différents. C’est impressionnant et cela s’explique notamment par le fait que, contrairement à la plupart des grandes entreprises, peu de choses y sont sous-traitées. Les médecins sont salariés, comme dans tous les hôpitaux universitaires, mais tout le personnel de support est ce qu’on appelle in-sourcé, salarié de l’hôpital. Résultat, 40% de ces 5.500 personnes sont peintres, cuisiniers, comptables, ingénieurs, esthéticiennes, … etc.
Mais le rayonnement de l’hôpital dépasse le territoire de la région bruxelloise ?
Oui, non seulement nombre de patients viennent des autres régions, bien sûr, mais une bonne partie du personnel également. 44 % du personnel seulement provient de la région de Bruxelles-Capitale. Un emploi d’ailleurs en croissance ces dernières années : 616 personnes ont ainsi été recrutées en 2015. Mais il faut aussi parler des 380 bénévoles ou des 2.000 stagiaires, car l’hôpital Saint-Luc est aussi un lieu de formation.
En quoi est-ce que cette entreprise se distingue des autres ?
Le peu de recours à la sous-traitance, je l’ai dit. Mais aussi les 72% de femmes, ce qui est largement au-dessus de la moyenne. Les 60% de travailleurs à temps partiel. Les 78 nationalités représentées dans le personnel. Rien d’étonnant à ce que ce soit donc un employeur recherché sur le marché de l’emploi bruxellois. Avez-vous une idée du nombre de CV reçus chaque année par l’hôpital Saint-Luc ?
Non ?
Et bien 12.000 CV sont parvenus à l’hôpital l’année passée.
Un ou deux chiffres plus financiers ?
560 millions d’€ de chiffre d’affaire par an. Ou 194 millions d’€ par an d’achat et d’approvisionnement divers, avec nombre de marchés publics conclus pour 4 années. Avec des achats parfois inattendus comme des jouets, des équipements sportifs, des meubles de jardin, des livres, des déguisements de Saint-Nicolas Bref, des achats qui représentent des centaines d’emplois induits.
Une conclusion ?
Une belle entreprise, un bel employeur, avec ce que beaucoup de jeunes cherchent aujourd’hui, c'est-à-dire un emploi qui a du sens et de l’impact sur la société.
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