Quelle stratégie adopter quand on ne peut plus rembourser certains crédits, hypothécaires par exemple, à cause d’un chômage corona, ou d’une séparation ? Il y a plusieurs stratégie, mais la première est de ne pas faire l’autruche, c'est-à-dire affronter et gérer activement la situation. Car il y a presque toujours des solutions. D’abord, il faut dialoguer avec le prêteur. Par écrit. Expliquer la situation. Et le faire même, si possible, avant d’avoir les problèmes financiers, dès qu’ils se profilent et que vous vous rendez compte qu’ils sont inévitables. de cette manière, votre organisme de financement va garder la confiance en vous car vous venez de votre propre initiative expliquer le problème dont vous vous en êtes rendu compte. C’est plus rassurant pour le prêteur. Ensuite, vous évitez de coûteuses procédures de rappel, de mise en demeure, de pénalités, etc. Maintenir le dialogue est donc essentiel.
Quelles solutions sont possibles ?
La première est de négocier pour diminuer les mensualités en étalant la durée de remboursement. Cela permet d’adapter les mensualités à votre baisse de revenu. Et c’est souvent possible surtout si vous expliquez les raisons de vos difficultés et si le prêteur considère que ce que vous proposez est raisonnable pour lui et pour vous.
La seconde solution, en cas de perte temporaire de revenu, c’est de solliciter une période de suspension du paiement des mensualités. Le temps pour vous, soit de revenir à meilleure fortune, soit de vendre le bien immobilier. C’est simple et a priori à peu de frais.
Si la banque accepte une suspension temporaire, vais-je quand même devoir payer les intérêts ?
Oui, mais ce sera beaucoup moins lourd que rembourser chaque mois le capital et les intérêts.
De combien de temps peut-on ainsi suspendre le remboursement d’un prêt ?
Pour un prêt hypothécaire, six mois est une période de suspension tout à fait classique. Et si vous n’y arrivez toujours pas. Demandez d’augmenter la durée de remboursement de votre prêt.
Est-ce qu’il y a des frais pour obtenir un tel allongement ?
Oui, mais cela dépend de ce que propose votre organisme de crédit. S’il propose d’allonger la durée du prêt, simplement en modifiant le contrat existant, il ne devrait pas y avoir de frais ou des frais limités.
Si la banque propose un refinancement, elle risque de vous proposer de conclure un nouveau contrat. Parce que c’est plus rémunérateur pour elle. Mais ce n’est pas obligatoire si vous limitez l’étalement à moins de 5 années. Attention aussi aux modifications éventuelles de taux d’intérêt.
Et si la discussion avec votre créancier est infructueuse, faites appel rapidement à un service de médiation de dette comme plus de 80.000 Belges.
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