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Les syndicats de ING ont rencontré les chefs de gouvernement: une task force sera créée pour "contester les calculs de ING"

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  • Licenciements chez ING: réaction de Jean-Michel Cappoen en plateau

 
 
ING licenciements
 

Les syndicats de ING ont rencontré les chefs des gouvernements fédéral et régionaux ce lundi à 16h, suite au licenciement annoncé de 3.158 personnes au sein de la banque. Il a été décidé de créer une task force pour épauler les syndicats et leur fournir une expertise supplémentaire. Plus tôt ce lundi, notre chroniqueur économique donnait son point de vue sur la marge de manoeuvre de l'Etat face à l'hécatombe sociale.

"Nous avons la volonté de travailler ensemble. Nous pensons que des alternatives doivent être trouvées. Une task force permettra d'épauler les syndicats et de leur fournir une expertise pour formuler des alternatives afin de limiter les licenciements secs", a déclaré lundi le Premier ministre, Charles Michel, à l'issue d'une réunion avec les syndicats d'ING. Étaient également présents le ministre de l’Économie Kris Peeters (CD&V), le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA), les ministres-présidents wallon, Paul Magnette (PS), flamand, Geert Bourgeois (N-VA) et bruxellois, Rudi Vervoort (PS).

Le Premier ministre Charles Michel avait convié, lundi à 16h00, les délégués syndicaux d'ING de même que le ministre de l'Emploi et les ministres-présidents régionaux pour discuter du plan de réorganisation de la banque ING qui prévoit la perte de 3.150 emplois en Belgique dont environ 1.700 licenciements secs.


"Quand les banques ont été aidées par des Etats, elles doivent prendre leur responsabilité"

Le Premier ministre, qui a eu un contact avec la direction d'ING lundi matin, a rappelé qu'il demandait "que ING prenne ses responsabilités" et que tout soit fait pour "limiter les licenciements". "Lorsque des banques ont été aidées par des Etats, elles doivent prendre leur responsabilité sur le plan social", a-t-il souligné. "Les travailleurs du secteur bancaire sont des gens et pas des numéros".

Les différents gouvernements (fédéral et régionaux) se sont accordés lundi pour tenter de réduire aussi fort que possible le nombre de licenciements secs. "Nous devons tout faire pour réduire les dommages sociaux", a encore dit Charles Michel. "La task force doit permettre de contester les calculs de la direction d'ING et montrer qu'on peut sauver des emplois", a indiqué le ministre-président wallon Paul Magnette, à l'issue de la réunion.

Enfin, le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, a eu un entretien, lundi, avec le CEO d'ING et a aussi participé à la réunion avec les syndicats et représentants des différents gouvernements.


Que peut faire l'Etat belge?

Dans l’édition spéciale de RTL-TVI, notre chroniqueur économique Bruno Wattenbergh s'est demandé quel était le pouvoir de l'état face aux événements chez ING. "Aujourd’hui, il est relativement démuni. Il peut encadrer la loi sur le travail, il peut refaire une loi Renault, qui, on l’a vu, ne fonctionne pas très bien. Il peut commencer à vérifier que l’ensemble des conditions légales ont été respectées mais sinon, un état, aujourd’hui en Europe dans un monde globalisé avec des législations européennes a finalement très peu d’impact sur l’économie.


Miser sur la formation et l'innovation 

"S’il y a une chose qu’il faut imposer aux entreprises, c’est de ne pas uniquement parler de la compétitivité "coût"", ajoute Bruno Wattenbergh. "On a toujours ce mot là à la bouche" Il faut plutôt, pour l’économiste, parler des deux autres éléments de la compétitivité : la formation et l’innovation. "Les gens doivent pouvoir se former sur ces nouveaux métiers. Il faut qu’ils soient volontaires, il faut que les entreprises investissent de l’argent. Sinon ? On va continuer à augmenter la fracture sociale entre ceux qui sont du bon côté et ceux qui sont du mauvais côté".


 

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