Alors qu'en 2017 et 2018, le déficit public belge était tombé à 0,8% et 0,7% du PIB, il devrait se creuser "de manière significative" pour atteindre 1,3% cette année, selon la Commission européenne.
Parmi les explications, on retrouve les effets budgétaires du tax shift. "Les mesures visant à déplacer la charge fiscale sur le travail vers d'autres activités devraient maintenant avoir un impact légèrement négatif plutôt que neutre sur le budget."
En outre, l'augmentation extraordinaire en 2018 des recettes au titre de l'impôt des sociétés ne devrait pas se reproduire en 2019, prédit la Commission. Les implications des paiements anticipés sur le calendrier devraient disparaître au fur et à mesure que les entreprises s'y adapteront.
Quant à la limitation de la déductibilité des intérêts notionnels, introduite pour financer partiellement la réduction de l'impôt des sociétés, "elle ne réduit pas les dépenses fiscales autant que prévu", ajoute l'exécutif.
Le risque encore plus grand pour 2020
En 2020, à politique inchangée, le déficit nominal devrait encore se creuser pour atteindre 1,5% du PIB. En cause notamment, l'impact structurel plus important de la réforme de l'impôt des sociétés.
Dans la colonne des bons points, la baisse attendue du taux de chômage à près de 5% en 2020 devrait contribuer à une croissance plus forte de la consommation des ménages, après un net ralentissement en 2018 en raison d'une inflation soutenue et d'une confiance réduite.
L'augmentation du revenu disponible, due à la fois à la création d'emplois et à l'indexation des salaires, devrait soutenir une croissance plus forte de la consommation privée en 2019 et 2020.
Néanmoins, en raison d'un affaiblissement de la confiance des ménages, une partie de l'augmentation du revenu disponible ira probablement à l'épargne, prédit l'exécutif.
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