Ce mercredi, c'est la fête de la communauté germanophone. Ce qu'on appelle les cantons de l'Est regroupent 9 communes. Et parmi les 76.645 habitants, seulement 6% des personnes actives sont au chômage. Comment expliquer ce chiffre, si bas comparé au reste de la Wallonie? Nos journalistes Julien Modave et David Muller se sont rendus dans une PME de la région.
Notre équipe s'est rendue dans une PME qui est un peu à l'image de la communauté germanophone: en forte croissance et avec un besoin de plus d'espace, pour plus d'autonomie. La firme fabrique des cuisines haut de gamme pour de riches propriétaires depuis 32 ans. Comme beaucoup d'autres dans la région, la société a grandi en famille, profitant de la bonne réputation des germanophones. "On a une certaine rigueur, c'est le côté un peu germanique de la région qui veut ça, et on a en même temps un côté latin puisqu'on est dans la Wallonie", confie Eric Reul, gérant de l'entreprise.
Pénurie de main d'oeuvre
Sauf qu'ici, le problème est l'inverse de la Wallonie: avec 6% de chômage, il y a depuis 2016 une pénurie de main d'œuvre. Comment expliquer qu'avec les mêmes charges sociales, pratiquement tous les secteurs économiques de la communauté germanophone sont dans le vert? "C'est justement notre fiabilité. Le fait qu'ici, quand on donne une parole, on respecte la parole et on fait le nécessaire pour que ça fonctionne", affirme Eric Reul.
1.800 petites et moyennes entreprises sur 9 communes
Imaginez 1.800 PME comme ce fabricant de cuisines réparties sur 9 communes: c'est énorme. Bien entendu, elles profitent de la proximité de la frontière avec l'immense marché allemand. Et la proximité des Luxembourgeois, dont le pouvoir d'achat est généralement plus élevé qu'en Belgique, a également une influence faborable.
Rigueur et opportunisme: voilà comment ces entrepreneurs wallons expliquent leur réussite.
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