Le Service public wallon Mobilité Infrastructures a débuté mardi deux journées de tests d'homologation pour plusieurs marquages routiers. Une vingtaine d'entreprises soumettent leur produit sur la N63 à hauteur de Baillonville, en province de Namur, en vue d'obtenir une certification nationale.
Depuis 2004, le tronçon de la N63 compris entre Marche et Baillonville sert de laboratoire grandeur nature aux systèmes de marquage routier potentiellement applicables sur les routes et autoroutes belges dans les prochaines années. Plusieurs critères sont étudiés, comme leur usure au fil du temps et leur bonne visibilité par les automobilistes.
Mardi et mercredi, des fabricants en provenance de France, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie et d'Irlande soumettent leurs différents produits de marquage - 26 au total - à ce contrôle de certification. Seuls les systèmes qui auront obtenu l'homologation pourront être apposés sur les routes belges, aux quatre coins du pays.
"Chaque produit est appliqué sur neuf lignes de 2,5 mètres chacune, afin de tester l'usure du produit en fonction de la répartition du trafic. Après avoir mesuré les dosages, nous reviendrons sur place la semaine prochaine pour évaluer les performances des différents produits : leur visibilité de jour comme de nuit (rétroréflexion), leur couleur et leur rugosité", explique Gauthier Michaux, ingénieur au SPW Mobilité Infrastructures.
Baillonville constitue actuellement le seul site d'homologation en Belgique. "Le trafic y est suffisamment important pour les conditions du test, avec un million de passages de roues par ans. La norme pour les essais routiers prévoit toutefois jusqu'à deux millions de passages par an, raison pour laquelle nous effectuons ce test sur deux ans", poursuit-il.
Parallèlement, des mesures seront également pratiquées sur les marquages appliqués sur place ces deux dernières années, a ajouté le SPW.
Le coût de ces opérations est intégralement supporté par les frais d'inscription des fabricants demandeurs.
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