Pour Joost Kaesemans, de la Fédération de l'Automobile et du Cycle, la Belgique a un retard énorme sur les autres pays d'Europe en matière de voitures électriques. Suite à la décision d'interdire le diesel sur son territoire en 2030, Kaesemans estime que les alternatives ne sont pas assez développées pour permettre aux automobilistes de faire des choix écologiques.
Afin d'assurer un air moins nocif pour la santé et réduire les émissions de CO2 pour réduire les objectifs climatiques des accords de Paris, la Région bruxelloise souhaiterait interdire les véhicules diesel à l'horizon 2030 et l'ensemble des véhicules thermiques au plus tard en 2035. Dans 16 ans, seuls les voitures électriques pourraient donc encore circuler dans la capitale. Face à cette intention, la Fédération Belge de l'Automobile et du Cycle (Febiac) prévient qu'on "a un retard énorme sur les autres villes d'Europe" en termes d'infrastructures. "On se pose quand même quelques questions parce que la Ville de Bruxelles n'a jamais parlé de voitures électriques ni installé un réseau de bornes de recharges", a déclaré Joost Kaesemans, le directeur de la communication de la Febiac, ce matin sur Bel RTL.
Mais moi je veux voir des actes à côté des paroles. Des budgets et des plans concrets pour les bornes de recharges
La région bruxelloise serait trop ambitieuse?, lui a demandé le journaliste politique Fabrice Grosfilley qui l'interrogeait. "Je pense qu'on doit l'être : l'urgence climatique nous pousse à être ambitieux. Mais moi je veux voir des actes à côté des paroles. Des budgets, des plans concrets pour les bornes de recharges. Avec une borne pour 3500 habitants, on n’y arrivera pas", a répondu la Febiac.
Également interrogé sur l'hypothèse d'une taxe kilométrique pour les automobiles (elle existe déjà pour les camions) en Belgique, Joost Kaesemans a déclaré que la Febica était "100% sûre que la taxe kilométrique arrivera" et que c'était une bonne chose: "Si on utilise moins sa voiture, on paye moins. Si on fait l'effort d'utiliser un véhicule qui pollue moins, on est récompensé", explique-t-il. Il déplore toutefois une communication maladroite: "On nous a vendu cette mesure comme une mesure de surtaxation, et c'est une erreur", dit-il.
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