Nethys a signé une offre liante avec le fonds d'investissement Providence en mai dernier, avant les élections. Sa maison mère Enodia (ex-Publifin) n'aurait déjà plus voix au chapitre.
L'affaire Nethys était au programme de l'émission dominicale "Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL TVI. Nous revenons sur cette vente qui suscite le débat. Explications.
Le groupe Nethys est aux mains d’une structure 100% publique: Enodia. Après l’affaire Publifin, le gouvernement et le parlement wallons ont demandé à Nethys de vendre ses actifs concurrentiels, tels que la société Voo, spécialisée dans la télédistribution et Internet. Il y a trois mois, Nethys a donc cédé Voo à un fonds d’investissement américain Providence. Problème : il semblerait que Nethys n’ait pas averti son actionnaire Enodia, et sans rien demander à la branche bruxelloise de Voo qui est indépendante d’Enodia et qui s’appelle Brutélé.
"Ils ont travaillé comme des cowboys"
Brutélé est le télédistributeur pour Bruxelles et la région de Charleroi. "Voo est détenu par Nethys et par Brutélé. Nous partageons la marque commerciale. En juin, nous avons donné un accord pour qu’Enodia négocie la vente de Voo. Quelle n’est pas notre surprise cette semaine lorsque, un mois après avoir donné le mandat à Enodia, la maison Mère de Nethys, avait déjà vendu Voo. Nethys a agi dans le mépris total des relations contractuelles, que ce soit avec la maison mère et le mandant qu’est Brutélé. Ils ont travaillé comme des cowboys et se moquent totalement des organismes publics", s’exclame Didier Gosuin, Bourgmestre d’Auderghem – DéFI.
Si le PS (5 voix) et Ecolo (2 voix) disent "Non" à l'accord entre Nethys et Providence, il n'y aura pas de deal.
Vos commentaires