Après l'accident ferroviaire de ce week-end à Louvain, le trafic a repris, en partie. Mais quel est le sentiment des navetteurs qui empruntent régulièrement cette ligne de Liège à Louvain? Mathieu Langer et Marc Evrard les ont accompagnés ce matin, et certains n'étaient franchement pas très rassurés.
Arthur, 16 ans, devait être dans le train qui a déraillé samedi. S'il a évité le pire, c'est grâce à un contre-temps de dernière minute: "Cela m'a fait un choc. Normalement, je devais être dans le train parce que je devais aller voir une personne que j'aimais beaucoup et on a annulé le rendez-vous. Cela m'a sauvé la vie."
Cette ligne Liège-Bruxelles, passant par Louvain, ces passagers l'empruntent au quotidien. Deux jours plus tard, ils sont encore marqués par le drame. "Je me suis dit, encore une catastrophe. On venait de fêter le souvenir de Buizingen et en voilà encore un", regrette une jeune femme.
"C'est quelque chose qui m'a vraiment touchée. Cela m'attriste quand il se passe quelque chose comme cela", confie une autre navetteuse.
Si certains navetteurs ne sont pas rassurés, d'autres aimeraient connaître les causes rapidement. "On peut penser que quand on prend le train cela peut arriver mais cela peut arriver dans n'importe quel transport", relativise une jeune fille.
Pour Francis, ce n'est pas un manque de chance. Cet ancien ingénieur de la SNCB, aujourd'hui retraité, a rédigé une dizaine de rapports d'accident de train en Belgique.
"Quand il y a un accident de train, il y a un arbre de causes, il n'y a pas qu'une seule cause. J'ai travaillé aussi comme conseiller en prévention et s'il y a un accident, il y a différentes causes et pour qu'on arrive à l'accident, il faut que toutes les causes s'enchaînent", détaille-t-il.
En gare de Louvain, peu à peu le trafic reprend au rythme normal. Les navetteurs continuent leur chemin, encore marqués et pas tout à fait rassurés.
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