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Affaire des criminels utilisant des téléphones "Sky ECC": la police identifie 2.000 suspects

Les criminels parlaient assassinat et torture: la police identifie 2.000 suspects dans l'affaire des téléphones chiffrés "Sky ECC"
© RTL INFO
 
 

En Belgique, ce sont 2.000 suspects qui ont déjà été identifiés grâce aux informations récupérées sur les téléphones du réseau chiffré Sky ECC. L'affaire avait éclaté il y a 6 mois. 200 lieux avaient été perquisitionnés en Belgique. Le point sur l'enquête.

C’est un dossier d’une rare ampleur portée à bout de bras par le parquet fédéral. Les enquêteurs se sont infiltrés dans les communications des narco-trafiquants. La manne est juteuse avec près d’un milliard de messages saisis par la police… alors que les criminels pensaient parler en toute discrétion.

"C'est un système de communication qui reposait sur deux bases. Il était commercialisé par une société canadienne. D'une part elle reconditionnait des téléphones pour s'assurer qu'ils ne puissent pas mettre en péril la sécurité de leurs utilisateurs. Par exemple les GPS étaient coupés et les caméras supprimées. Donc ce sont des téléphones qui, à la base, étaient des téléphones grand public, mais qui étaient reconditionnés de manière à éviter toute fuite de données", explique Olivier Dupont, avocat pénaliste.

Des projets d'assassinat, des séances de torture…

Très en confiance, les criminels ont discuté et se sont échangés des informations parfois très sensibles. "Notamment des informations relatives à des projets d'assassinat, des séances de torture… et donc il n'y avait aucune limite, puisque les utilisateurs se sentaient convaincus de ne courir aucun risque grâce au cryptage qui était proposé par cette société", précise Olivier Dupont.

Vers de nouvelles vagues d'arrestations?

Sur les 2.000 suspects identifiés, 360 ont été arrêtés. Pas moins de 268 enquêtes criminelles sont en cours. Nous avons interrogé maître Yannick De Vlaemynck. Il défend un suspect dans ce dossier. Il s’attend à des rebondissements dans l'affaire. "Je pense qu'on peut s'attendre à une deuxième vague d'arrestations, même une troisième, voire une quatrième. Dans la mesure où, je pense que les enquêteurs et le juge d'instruction n'ont pas pu, en une seule vague, arrêter l'ensemble des protagonistes", nous a-t-il confié.

Grace aux informations actuellement obtenuees, plus de 32 millions d’euro ont été saisis.


 

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