La société bpost révèle les chiffres des violences contre les facteurs pour 2018 : il y a eu 132 comportements intimidants ou agressifs en 6 mois, soit environ un par jour. Il s’agit principalement d’agressions verbales.
C’est un phénomène qui prend de l’ampleur: agressions verbales et intimidations font partie du quotidien des agents de la poste, et cela va parfois très loin. "Je descendais la rue, comme je dois la faire dans les deux sens, en la remontant, ils étaient imbibés, il y en a un qui jouait avec un flingue, et à un moment donné, il me l’a pointé dessus. Je suis remonté au bureau… je n’aurai plus pu travailler, impossible", témoigne un agent sous le couvert de l’anonymat.
En 2017, bpost recensait 193 cas d’agression pour toute l’année. En 2018, ce sont 132 agressions pour les 6 premiers mois seulement. "Des fois, c’est des termes comme, "Vous n’êtes que des fainéants, vous n’êtes là que pour emmerder le monde", et des fois des claquements de porte aussi. Ça reste le plus souvent verbal, c’est très rare qu’on ait des agressions physiques", explique François Grégoire, responsable du Mail Center bpost de Namur.
Ces insultes sont surtout adressées aux nouveaux agents, moins connus des habitants chez qui ils livrent le courrier. "Chez les plus jeunes, ils essaient toujours de dire, "Le titulaire, il me donne toujours le recommandé de mon mari", ou inversement, et ils essaient à l’influence d’avoir le recommandé pour ne pas devoir aller le chercher dans un bureau de poste ou dans un point poste", ajoute le responsable du Mail Center de Namur.
Les collaborateurs victimes d’agressions peuvent faire appel au service psychosocial de bpost. En 2018, 81 cas d’agressions ont été à l’origine d’une incapacité de travail.
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