450 euros, c'est le prix du GSM que lui proposait une certaine Marie via un groupe de vente en ligne Facebook. Durant la discussion à distance, sous le charme de la jeune fille, il lui fait une proposition à caractère intime qu’elle fait mine d’accepter. Ils se fixent rapidement un rendez-vous. Sur place, c’est Jonathan et Bryan qui l’attendent et il n'est plus question de vendre un smartphone mais bien de le rouer de coups.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles s’est penché ce lundi sur une affaire de vol avec violence. En réalité, il s’agit d’une opération punitive. Alex s'est rendu à un rendez-vous pris avec une certaine Marie pour lui acheter un smartphone. Mais aussi pour la rencontrer car la discussion sur internet pour l'achat du smartphone avait aussi augurer d'une relation possible entre Alex et Marie.
Le rendez-vous avait lieu sur le campus de la VUB (le pendant néerlandophone de l'université libre de Bruxelles) à Ixelles. Mais lorsqu'Alex arrive sur place, il n'y a pas de Marie mais deux individus qui lui demandent de le suivre vers un endroit discret. Tout au long du chemin ils l’insultent, le poussent et le menace de mort, raconte Alex. Tout en lui donnant des gifles, ils le dépouillent de ses biens: GSM, portefeuille, clés…
Lorsqu'Alex tente de se défendre, une bagarre commence. Jonathan et Bryan le plaquent au sol, l’un d’entre eux se saisit d’une barre de fer qui se trouvait au sol et lui donne des coups au niveau de la tête, il reçoit également une série de coups de pieds. Après quelque instant, la victime décide de "faire le mort" pour arrêter le déferlement de violence. Ils lui ordonnent alors de donner le numéro de code de sa carte de banque sans quoi les coups recommenceront. Alors qu’ils s’éloignent, Alex prend finalement la fuite et sera secouru par un chauffeur qui appellera directement la police.
En cherchant sur le profil Facebook de Marie, les enquêteurs vont rapidement identifier les deux suspects. Devant le tribunal ils prétendent avoir voulu donner une correction à Alex par rapport à la proposition à caractère sexuelle qu'il a faite mais qu’ils n’avaient pas prévu de le voler. Jonathan évoque un "butin de guerre" pris dans le feu de l'action. Contacté par RTL INFO, l’avocat de Jonathan, Me Eddy Kiaku réclame la clémence et sollicite une peine de travail: "Dans le terme justice il y a le mot juste, et le fait d’être juste c’est aussi savoir être clément et indulgent. Notons également que les prévenus se sont excusés pour les faits graves qu’ils ont commis."
Le jugement sera rendu le 18 novembre.
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