(Belga) Les trois gardes à vue dans l'enquête sur l'agression de deux surveillants pénitentiaires par un détenu radicalisé mardi à la prison de Condé-sur-Sarthe en France ont été levées, tandis que l'assaillant reste pour l'heure hospitalisé, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Dans l'après-midi, une femme qui avait hébergé Hanane Aboulhana, la compagne de l'assaillant tuée dans l'assaut du Raid mardi soir, a été remise en liberté, selon cette source. Deux autres personnes, un détenu de la prison et sa compagne, avaient été pour leur part liberées jeudi soir et vendredi matin. Ce couple se trouvait dans l'Unité de vie familiale (UVF) voisine de celle où s'est déroulée l'attaque menée par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo, et sa compagne. Blessé au visage, Michaël Chiolo, 27 ans, est, lui, hospitalisé depuis mardi. Son état est encore incompatible avec son placement en garde à vue. Après l'agression de deux surveillants avec des couteaux en céramique, l'assaillant, qui purgeait une peine de trente ans et s'est radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'UVF de la prison. Après de vaines tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut. Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a expliqué que Michaël Chiolo, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, avait affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque djihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu le 13 décembre par les forces de l'ordre après avoir tué cinq personnes. L'attaque de mardi a entraîné le blocage de plusieurs prisons en France. Seule celle de Condé-sur-Sarthe restait touchée par le mouvement social vendredi après-midi. Un homme souffrant de problèmes psychologiques a déclenché un bref mouvement de panique peu avant midi devant le centre pénitentiaire normand en se présentant aux manifestants avec une machette, avant d'être interpellé. Âgé d'une trentaine d'années, l'homme a dit aux manifestants être venu pour les soutenir, selon le syndicat FO. (Belga)
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