Après les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016, 56 personnes ont été traitées pour de graves problèmes auditifs à l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA). Quelque 40% d'entre eux vivent aujourd'hui avec un trouble permanent tel que des acouphènes ou une perte auditive consécutive aux explosions, indique l'UZA vendredi.
Après les explosions dans l'aéroport de Zaventem, de nombreuses personnes a priori indemnes se sont rendues à l'UZA pour signaler des troubles de l'audition. "Cinquante-six patients se sont plaints de problèmes d'audition, d'acouphènes, de sensation de pression ou d'hypersensibilité aux sons", indique Annick Gilles, de l'UZA. Trois d'entre eux présentaient une perforation du tympan. La majorité des patients ont été touchés à l'oreille droite, la première explosion étant survenue du côté droit du terminal. La deuxième explosion s'est produite de l'autre côté, mais au moment où l'évacuation des lieux avait déjà commencé. À nouveau, c'est l'oreille droite qui a été la plus impactée dans la majorité des cas.
Le service ORL de l'hôpital anversois a conseillé à tous les patients de suivre un traitement à la cortisone, associé à un traitement par oxygène hyperbare. Celui-ci est réalisé sous haute pression dans une salle adaptée et permet d'augmenter le taux d'oxygène et le plasma dans le sang afin de favoriser la récupération des cellules endommagées. La moitié des patients a suivi les deux traitements, l'autre moitié, moins touchée, a simplement pris des médicaments. Ces soins ont enregistré de bons résultats.
Cependant, 40% des patients souffrent d'une perte d'audition permanente ou d'acouphènes. "Un trouble auditif peut être rapidement traité dans un centre spécialisé", affirme M. Gilles. "Il ne faut toutefois pas attendre une semaine, mais bien traiter le problème immédiatement. Plus tôt le trouble est pris en charge, plus les chances de guérison augmentent".
Attentats de Bruxelles: des dizaines de victimes subissent de graves problèmes auditifs
Publié le 05 octobre 2018 à 21h51
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