Dorian D. a aujourd’hui 26 ans. En janvier 2014, alors qu’il fait de la moto à la sablière de Villers-la-Ville en compagnie de trois amis il ressent une violente douleur. Il vient d’être touché par les tirs de chasseurs. Le certificat qu’il produit fait état de multiples lésions correspondants à des impacts de chevrotine et localisées dans la région cervicale, le dos, le flanc gauche et la fesse gauche.
L’enquête a permis d’identifier les trois chasseurs qui étaient présents à la sablière lors des faits. Ils ont été poursuivis et condamnés en première instance à des degrés divers pour coups et blessures ayant entrainés une incapacité de travail. Considéré comme l’un des tireurs Alexandre T. a reconnu durant l’enquête qu’il était excédé par la présence de motards sur le terrain de chasse mais il nie le caractère volontaire des faits: "J’ai tiré deux coups de feu. Un quasi à la verticale sur un pigeon et un sur un gibier et dans une direction sécurisé." Il a été condamné à 4 ans de prison avec sursis. La cour à souligné l’extrême gravité des faits et son absence totale de remise en question. Charles-Edouard L. est lui condamné à 6 mois avec sursis et Philippe L. bénéficie de la suspension du prononcé.
Dorian espère être indemnisé. "Mon client souffre chaque jours des blessures conséquentes aux tirs. Il déplore le fait de ne pas encore avoir été indemnisé", indique son avocat Me Donatangelo. En effet, l’assurance des chasseurs n’intervient que si la nature involontaire des faits est prouvée. Hors, la justice en a décidé autrement. Mais il y aura un procès en appel. Celui-ci a été fixé au mois de novembre, a-t-on appris aujourd'hui.
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