Le conducteur du train prévenu dans le procès de la catastrophe ferroviaire de Buizingen a pris la parole en dernier lieu, jeudi, devant le tribunal de police de Bruxelles. Il a déclaré qu'il était toujours persuadé qu'il n'avait pas franchi un feu rouge et qu'il pensait chaque jour à la catastrophe. Dans ce procès, la SNCB, Infrabel et un conducteur de train sont prévenus pour avoir commis des fautes ayant conduit à la catastrophe ferroviaire de Buizingen, survenue le 15 février 2010.
"Je reste convaincu que je n'ai pas passé le signal rouge", a déclaré le conducteur de train. "J'ai toujours eu le sentiment d'être le coupable idéal, pour éviter que des questions plus approfondies sur la gestion du trafic ferroviaire soient posées", a-t-il dit. "Pas un jour ne se passe sans que je pense à ce moment qui a complètement ruiné nos vies", a-t-il également déclaré.
19 morts dans la collision
"Le dossier a pris beaucoup de temps, mais ce temps était nécessaire compte tenu de sa complexité. Je n'ai jamais essayé de gagner du temps ou de retarder l'enquête", a encore affirmé le conducteur.Le 15 février 2010 à 08h28, un train L Louvain-Braine-le-Comte a percuté un train IC Quiévrain-Liège-Guillemains à hauteur de Buizingen (Brabant flamand).
La collision a fait dix-neuf morts, une trentaine de blessés graves et une centaine de blessés légers.Le conducteur du train L est suspecté d'avoir brûlé un feu rouge, ce qu'il a toujours contesté. Les sociétés SNCB, opérateur du réseau ferroviaire, et Infrabel, gestionnaire du réseau, sont quant à elles suspectées de négligence en matière de sécurité.Le jugement sera rendu le 3 décembre
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