Trois ans de prison ferme ont été requis, mercredi par le parquet de Namur devant le tribunal correctionnel de Dinant, à l'encontre d'un homme poursuivi pour viol et attentat à la pudeur avec violence ou menace commis sur une jeune fille de 15 ans, dans la nuit du 20 au 21 janvier 2020, à Ciney.
L'homme se trouvait en congé pénitentiaire au moment des faits et était hébergé chez un de ses amis, qui avait accepté de l'aider dans le cadre de sa réinsertion sociale. C'est avec la fille de celui-ci qu'il a entretenu une relation sexuelle. Âgé de 33 ans au moment des faits, le prévenu ne conteste pas cette relation avec la jeune fille. Mais elle était, selon lui, consentante.
"J'ai d'abord eu une conversation avec son papa qui a dit qu'il ne serait pas contre de devenir mon beau-père. Puis j'ai passé toute la nuit à discuter avec elle dans la cuisine. On s'est embrassés puis on est allés dans sa chambre. On est ensuite revenus dans la cuisine", expliquait-il lors de l'instruction d'audience. "À 22h, grand maximum, ma fille est au lit. Jamais je n'ai donné mon accord", répondait le papa de la jeune fille.
Cette dernière avait d'abord dénoncé avoir été victime d'un viol, avant de revenir sur ses propos et affirmer que la relation était consentie. Celle-ci présente néanmoins un retard mental et des apprentissages. Selon un spécialiste, "elle ne connaît pas les limites de son corps et ne peut pas émettre un consentement sur une relation sexuelle." "Le viol est établi car elle ne pouvait valablement consentir à cette relation. Cet homme a profité de cette vulnérabilité pour arriver à ses fins", a requis le parquet de Namur.
La défense a demandé au tribunal de ne pas retenir cette prévention de viol. "Le prévenu n'a pas agi par surprise ou par ruse." Jugement attendu le 16 juin.
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