Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné jeudi un ancien habitant de Wavre, né en 1950, à une peine de cinq ans dont deux ans d'emprisonnement ferme. Le solde est assorti d'un sursis probatoire obligeant notamment le prévenu à se prêter à un suivi psychiatrique spécialisé pour les auteurs d'infractions à caractère sexuel. Le septuagénaire était poursuivi pour avoir violé une fillette de quatre ans, qui était la petite-fille de sa compagne.
Les faits remontent à mai 2024. Le prévenu s'est retrouvé seul avec l'enfant durant un week-end et sous prétexte de jouer au docteur avec elle, il lui a demandé de lui masser le sexe et de le mettre en bouche. La petite s'est confiée à ses parents et la police a retrouvé des photos et vidéos chez le septuagénaire. Celui-ci avait filmé une partie des faits. Sur les images, on voit aussi qu'il a introduit deux doigts dans le sexe de la fillette, et qu'il la prenait en photo alors qu'elle était nue.
À l'audience où le dossier avait été examiné, l'intéressé n'avait pas nié, expliquant ne pas comprendre ce qu'il lui avait pris. Il parlait d'une "affinité" avec la victime, alors qu'il n'a jamais été attiré sexuellement par les enfants.
Le ministère public, il y a un mois, avait requis une peine de sept ans d'emprisonnement ferme malgré le casier judiciaire vierge du prévenu. Jeudi, en prononçant une peine de cinq ans avec sursis probatoire partiel, le tribunal a indiqué avoir pris en compte l'extrême gravité des faits commis envers une enfant de quatre ans, la multiplicité de ceux-ci, mais aussi l'absence d'antécédents du prévenu et son "ébauche de remise en question".
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