Vous vous souvenez peut-être de Robert Guiot, cet éleveur bovin bien connu à Beaumont, la commune où il habitait. Le sexagénaire est décédé la semaine dernière après avoir été chargé par un taureau dans son élevage.
Face à ce drame, de nombreux messages de soutien ont été publiés sur internet. Mais certains individus ont réagi très violemment sur les réseaux sociaux et se sont même réjouis du décès. "C'est bien fait, il tuait des animaux, il a eu la monnaie de sa pièce", a-t-on pu lire dans certains commentaires. "La roue qui tourne, ou le Karma, ou le juste retour des choses. Depuis le temps que lui en envoyait à la mort", a par exemple écrit un autre.
Face à ce déchaînement de haine et ces réactions d'une "violence insoutenable", la Fédération wallonne de l'agriculture (FWA) a réagi ce lundi soir par communiqué. Elle explique avoir attendu les funérailles pour sortir de sa réserve, en accord avec la famille.
C'était un mari, un père, un grand-père. C'était un éleveur professionnel, respectueux
La FWA a demandé "un peu de bon sens et de respect" pour ceux dont le métier est de fournir "une alimentation de qualité que nos concitoyens peuvent savourer jour après jour". Robert Guiot "était un mari, un père, un grand-père. C'était un éleveur professionnel, respectueux de ses animaux. C'était un agriculteur: chaque matin, il se levait pour s'occuper de son bétail, traire ses vaches, gérer ses pâtures et ses cultures", a souligné la FWA. "Le résultat de ce travail, c'est notamment l'alimentation de qualité que nos concitoyens peuvent savourer jour après jour. C'est une mission noble, et infiniment respectable", a-t-elle ajouté.
"La communauté agricole, et de nombreux citoyens, sont extrêmement choqués par ces propos d'une inhumanité affligeante", tient à faire savoir le syndicat agricole. "La Fédération wallonne de l'agriculture et ses membres condamnent fermement ces dérives violentes et agressives, profondément irrespectueuses et choquantes vis-à-vis de cet agriculteur décédé, de sa famille, et de toute la profession", conclut-elle.
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