En ce moment
 
 

Dinant: il tente de tuer l'ex de sa compagne avec un couteau

Il tente de tuer l'ex de sa compagne avec un couteau de 38 centimètres à Dinant: cinq ans de prison avec sursis
© Pixabay
 
 

Le tribunal correctionnel de Dinant a condamné jeudi un homme de 26 ans à cinq ans de prison avec sursis pour une tentative de meurtre commise le 16 avril 2021 à proximité du centre culturel de Dinant.

Il a porté quatre coups de couteau à un autre individu: au bras, à la cuisse, au sommet du crâne et à proximité du pubis. Le couteau faisait 38 centimètres, dont 25 centimètres de lame.

Il dit avoir été manipulé

Le prévenu et la défense contestaient l'intention homicide et demandaient de requalifier les faits en coups et blessures volontaires. Ils plaidaient aussi l'excuse de provocation en mettant en avant le contexte dans lequel les faits se sont produits. Au moment des faits, l'homme attaqué était l'ex de la compagne du prévenu. "Madame a manipulé mon client en lui disant que son ex lui avait cassé le nez, la molestait régulièrement et l'importunait à son domicile. Il y a eu 71 interventions policières en quelques mois. Elle était par ailleurs enceinte. Mon client était animé d'un sentiment protecteur vis-à-vis d'elle et de son enfant, ce qui a engendré une perte de contrôle", a plaidé l'avocat du prévenu.

Cependant, le tribunal a retenu l'intention homicide en se basant sur la nature de l'arme utilisée, les zones du corps visées, le nombre de coups portés et la violence des faits. Il n'a par ailleurs pas retenu l'excuse de provocation. La violence des faits n'étant en rien proportionnelle aux dommages qu'aurait subis sa compagne.

Rappel: qu'est-ce que le sursis et le sursis probatoire?

Selon le site du Service Public Fédéral (SPF) Justice, le sursis "signifie que le juge vous condamne et vous inflige une peine mais décide de reporter son exécution pour une période déterminée. Ce délai d’épreuve peut varier d'un an à cinq ans selon les faits". "Le juge peut attacher des conditions au délai d’épreuve d’une suspension ou d’un sursis. On parle alors de suspension probatoire ou de sursis probatoire. Quelques exemples de conditions que le juge peut imposer : l’obligation de suivre une formation, l’interdiction de rencontrer certaines personnes ou de se rendre à certains endroits. Le non-respect des conditions peut mener à une adaptation des conditions ou même à une révocation de la suspension ou du sursis", précise encore le SPF Justice sur son site.


 

Vos commentaires