Après l'arrestation de Mohamed Abrini, doit-on craindre de nouvelles attaques, comme ce fut le cas après celle de Salah Abdeslam ? Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme, a détaillé les différentes possibilités dans le RTLinfo 13h.
Avec l'arresttaion de Mohamed Abrini, le groupe terroriste qui a commis les attentats de Paris et de Bruxelles est-il neutralisé ? "Il faut distinguer les acteurs principaux et les petites mains logistiques qui ne sont parfois même pas membres du réseau terroriste mais simplement des sympathisants, car ce sont des amis de longue date. Le gros de la cellule, ceux qui ont conçu les attentats, qui les ont préparés et exécutés sont tous soit morts, soit en détention. Maintenant effectivement il reste un certain nombre de personnes qui sont encore au large. La police doit les trouver et identifier le rôle qu'elles ont tenu dans ces affaires", a déclaré Claude Moniquet dans le RTLinfo 13h.
"Parmi ceux qui n'ont pas été arrêtés, y en a-t-il qui ont la capacité d'agir ?"
Cela signifie-t-il qu'on reste encore sous la menace d'une attaque imminent, en relation avec l'arrestation d'Abrini, comme ce fut le cas avec son complice Salah Abdeslam ? "Les attaques qui avaient suivi l'arrestation d'Abdeslam n'avaient pas été provoquées par l'arrestation d'Abdeslam mais précipitées après cette arrestation. Il y avait des armes, il y avait des explosifs ou en tout cas des produits chimiques qui permettaient de les fabriquer et les terroristes ont agi très rapidement pour éviter d'être arrêtés à leur tour. Toute la question est maintenant de savoir si parmi ceux qui n'ont pas encore été arrêtés, il y en a qui ont la capacité d'agir et s'ils ont accès à du matériel. Dans ce cas-là, on peut effectivement craindre un attentat, sinon on est simplement dans le cadre d'une traque qui se soldera par des arrestations", a expliqué Claude Moniquet.
Par ailleurs, Mohamed Abrini pourrait être incarcéré dans la prison ultra-sécurisée de Bruges, où se trouvent Salah Abdeslam et Mehdi Nemmouche. Y a-t-il un risque que tous ces terroristes présumés soient emprisonnés au même endroit ? "On a dit beaucoup de choses sur les contacts en prison entre Nemmouche et Abdeslam qui ne sont pas vérifiées. Il faut savoir qu'ils ne sont pas dans des cellules contiguës, ils sont séparés, ils ne se croisent jamais. Ils sont en régime d'isolement, passent 23 heures par jour dans leur cellule, quand ils sortent ils sont masqués et n'ont aucun contact avec l'extérieur, sauf avec leur avocat et leur famille bien entendu", a conclu Claude Moniquet.
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