Témoignage exclusif dans le RTL info 19h. Une jeune femme, qui a connu Khalid El Bakraoui, revient sur le passé du kamikaze présumé de la station Maelbeek. Elle est interrogée par Benjamin Samyn. Selon elle, le jeune homme s'est radicalisé en prison, à Mons. Il était très en colère contre la justice.
Leïla (nom d'emprunt) a rencontré Khalid El Bakraoui en 2014, peu après sa libération conditionnelle. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour des car-jacking.
"Il avait un travail, il était bien habillé, il était poli et respectueux… C'était vraiment un gentil garçon. D'ailleurs, ce sont toujours les gentils qui sont choisis pour être radicalisés".
Le compagnon de Leïla a fait de la prison à Mons avec Khalid El Bakraoui. C'est là que le kamikaze présumé du métro de Maelbeek, qui a fait de nombreuses victimes, a développé une haine envers la justice ; et en voici la raison, selon cette personne qui l'a connu. "C'est la première fois qu'il se retrouvait en prison. Normalement, quand on rentre pour une première fois, on a droit à des congés, à un bracelet… on ne fait pas sa peine entière. Or, ils lui ont fait purger presque sa peine entière, et depuis ce jour-là, il a développé une haine envers la justice".
Il est "tombé sur un autre"...
A partir de ce moment-là, "il était tout le temps dans sa cellule, il a prié, prié, prié".
Il est alors "tombé sur un autre, qui l'a radicalisé, c'est comme ça que ça commence".
Sophie Wagner, une avocate, défend plus suspects liés à des dossiers de terrorisme. Actuellement, il semble plus difficile de tomber sur des influences djihadistes. "Ils sont en régime cellulaire stricte, ils n'ont aucun contact avec les autres détenus, pour éviter tout risque de prosélytisme. Ils ont très peu de contact avec l'extérieur".
Il y a actuellement plus ou moins 80 détenus condamnés pour des faits de terrorisme dans notre pays.
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