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Explosion rue Léopold à Liège: les avocats de la défense demandent l'acquittement

Explosion rue Léopold à Liège: les avocats de la défense demandent l'acquittement
© Image Belga
 
 

Les avocats de la défense d'un agent technique et d'une responsable du Service de sécurité et de salubrité publique (SSSP) de la Ville de Liège ont plaidé jeudi matin pour que le tribunal correctionnel de Liège acquitte leurs clients. Ces derniers sont poursuivis, dans le cadre du procès de l'explosion d'un immeuble de la rue Léopold en janvier 2010, suspectés d'avoir fait preuve de négligence.

Pour la défense des deux prévenus, "le dossier n'apporte pas la démonstration comme il se doit" de la responsabilité de leurs clients. Me Berbuto, qui défend l'agent technique, a tout d'abord plaidé que le dossier était prescrit, que les poursuites devaient être déclarées irrecevables et que le délai raisonnable avait été dépassé. "Avec ce dossier, nous ne sommes plus dans les conditions pour prendre une décision de manière équitable", a-t-elle estimé. "Il faut un acquittement."

La défense a également rejeté en bloc les reproches adressés. Tant Me Berbuto que Me Lemmens, qui défend la cheffe de la cellule technique du SSSP, ont assuré que l'agent technique n'avait commis aucune faute, ayant suivi la procédure et accompli son travail correctement.

Il a visité plusieurs fois le numéro 18 de la rue Léopold, a exigé que des travaux soient effectués et a constaté qu'ils avaient été bien réalisés. Il n'était pas de son ressort, a expliqué Me Berbuto, de demander qu'un organisme agréé vienne vérifier les installations de gaz.

Nous ne connaissons pas la cause de l'explosion

La défense a également soutenu que les factures de l'installateur agréé n'avaient pas été "confondues" avec une attestation de conformité. Celle-ci n'était pas sollicitée, le SSSP demandait plutôt de prouver que les travaux demandés avaient été effectués, a-t-elle avancé. Pour Me Lemmens, la cheffe de service du SSSP n'avait aucun élément en sa possession qui lui aurait permis de prévoir qu'un accident allait se produire. Elle ne pouvait "avoir conscience qu'un accident était susceptible de se produire, il n'y a pas eu le moindre signal d'alarme fût-il ténu".

Les deux avocats ont souligné que l'Association liégeoise du gaz (désormais Resa), les pompiers mais aussi un installateur habilité étaient intervenus sur place et n'avaient pas donné d'alerte. "Si personne n'a rien vu, c'est peut-être qu'il n'y avait rien à voir", a avancé Me Lemmens. "Nous ne connaissons pas la cause de l'explosion. Nous avons entendu l'avis des experts qui retiennent une cause plausible sur les trois avancées", a-t-il plaidé. Pour Me Berbuto, d'autres théories pourraient expliquer le drame.


 

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