(Belga) Fouad Belkacem, condamné en 2016 à 12 ans de prison en tant que dirigeant du groupe terroriste Sharia4Belgium, a déclaré mardi devant la Cour constitutionnelle qu'il regrettait ses actes, selon son avocat. La Cour, qui siégeait à huis clos pour raisons de sécurité, a été saisie par la Cour d'appel d'Anvers de quatre questions préjudicielles portant sur la demande du parquet général de le déchoir de sa nationalité belge.
Le parquet général estime que Fouad Belkacem constitue une "menace permanente pour la sécurité publique" et qu'il a "sérieusement manqué à ses obligations de citoyen belge". L'individu, qui possède également la nationalité belge, a demandé à la Cour d'appel d'annuler la requête de déchéance. Cette dernière a de son côté décidé fin 2016 de poser quatre questions à la Cour constitutionnelle. Présent à l'audience, Fouad Belkacem a eu droit à la parole. "Il a fait part de ses regrets et reconnu qu'il avait été trop loin. Il a également dit qu'il se sentait Belge et qu'il voulait rester en Belgique car il n'a plus de lien avec le Maroc. L'histoire de sa famille en Belgique remonte à 50 ans. Cet éclairage a apporté une dimension humaine à une matière très théorique", relate son avocate Liliane Verjauw. La date à laquelle l'arrêt sera rendu n'est pas encore connue. Selon Me Verjauw, cela devrait prendre plusieurs mois. La Cour d'appel d'Anvers poursuivra ensuite la procédure. (Belga)
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