(Belga) Six jeunes membres de mouvances d'extrême droite ont été condamnés mercredi à des peines allant du sursis à trois mois de prison pour leur "participation à un groupement en vue de commettre des dégradations" lors de la manifestation des "gilets jaunes" du 1er décembre en France.
Agés de 20 à 27 ans, ils ont tous été acquittés du chef d'association de malfaiteurs, pour lequel ils encouraient cinq ans d'emprisonnement. Plusieurs d'entre eux ont été condamnés pour des dégradations en réunion, notamment des tags non loin de la place de l'Etoile, et l'un d'entre eux pour rébellion et outrage à agent lors de son arrestation. Des peines bien plus légères que celles requises par le procureur, qui avait demandé jusqu'à un an ferme contre des prévenus ayant "un niveau d'étude très supérieur à la moyenne" et "une passion commune pour la violence", loin du profil habituel des comparutions immédiates de "gilets jaunes". L'accusation s'était attachée à dresser le portrait d'un "groupement": "ils se donnent rendez-vous", "ils taguent ensemble", "on les voit sur des photos", "ils participent tous d'une même mouvance d'extrême-droite" et "se retrouvent au bar" le soir du 1er. La défense a elle dénoncé une "procédure fourre-tout" et des "poursuites délirantes" pour une affaire se résumant à quelques tags sur les murs d'une avenue et la participation à une manifestation qui a tourné au chaos. Les avocats ont appelé à "garder la raison", à ne pas condamner des jeunes "juste parce qu'ils ont des idées que vous ne partagez pas". (Belga)
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