Le ministère public a requis mercredi, devant le tribunal correctionnel de Charleroi, une peine de huit ans de prison ferme à l'encontre d'un prévenu poursuivi pour avoir violé à plusieurs reprises une adolescente de 17 ans. L'homme est également poursuivi pour avoir contacté deux mineures d'âge sur internet afin d'entretenir des rapports sexuels. Le prévenu conteste les viols, affirmant qu'il s'agissait "de relations sexuelles consenties".
Le 14 mars 2023, la police était avisée par une ASBL luttant contre les prédateurs sexuels sur internet qu'un profil inquiétant serait entré en contact avec une mineure d'âge. Au même moment, une grand-mère de 70 ans dénonçait elle aussi le profil du suspect sur TikTok, en insistant sur sa dangerosité pour les enfants.
Présenté à un juge d'instruction, l'individu a alors été inculpé pour avoir sollicité des rapports sexuels avec une mineure. Des conditions probatoires lui sont imposées.
Mi-juillet, l'ASBL a toutefois repris contact avec la justice, l'individu étant de nouveau actif sur les réseaux sociaux. Une seconde plainte a été enregistrée pour des échanges avec le prévenu.
Une troisième victime, âgée de 17 ans, a également dénoncé le viol qu'elle a subi au domicile du prévenu. "Un 'live' a été diffusé sur TikTok où l'on voit la mineure en état d'ivresse. Si pour la première relation sexuelle, elle semblait consentante, pour les autres elle semble avoir été sous l'influence de la boisson et de Temesta (un anxiolytique)", a pointé le substitut du procureur.
Le prévenu conteste le viol et l'administration d'un médicament à la troisième adolescente, évoquant "des relations sexuelles consenties avec sa petite amie." La défense a plaidé un sursis probatoire pour les préventions reconnues.
Le dossier a été mis en continuation au 16 octobre pour prendre connaissance du traitement médical de l'adolescente victime de viols.
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