Le passage en Wallonie du nuage de fumées consécutif à l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, fin septembre, n'a entraîné aucune pollution spécifique. L'information a été annoncée ce mardi par le Centre régional de crise de Wallonie. Les premiers résultats des analyses de l'Institut Scientifique de Service Public pour la surveillance de l'environnement (ISSeP) se révèlent "totalement rassurants".
Aucun pic de pollution ne peut lui être attribué
L'institut scientifique a réalisé des prélèvements dans des zones potentiellement touchées par des retombées de suies en provenance de Rouen, en s'appuyant sur la modélisation de la trajectoire du nuage fournie par l'IRM. Selon les premiers résultats des analyses de poussières, de végétaux et de sol, "aucune pollution spécifique" ne résulte du passage du nuage en Wallonie et "aucun pic de pollution ne peut lui être attribué", écrit le Centre régional de crise.
L'analyse de feuilles de betterave et de maïs n'a par exemple pas détecté 13 des 16 substances de type HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) recherchées, tandis que les trois autres sont présentes en quantité minime, "inférieure au seuil de détection". "En outre, ces trois substances ne sont pas présentes de manière systématique sur tous les échantillons, excluant donc une origine commune telle que le nuage de suies de Rouen", précise le centre de crise.
Des résultats complémentaires d'analyse sur l'eau seront disponibles à la fin du mois d'octobre.
Survenu le 26 septembre dernier, l'incendie de l'usine classée Seveso avait engendré un important dégagement de fumées, potentiellement chargées de poussières toxiques. Les autorités wallonnes avaient alors demandé à l'ISSeP de procéder à des analyses afin d'étudier l'impact éventuel du passage du nuage sur l'environnement et la santé de la population.
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