Dès sa sortie de prison ce samedi matin vers 11h, Jean-Louis Denis a réaffirmé ses convictions religieuses. Il a terminé de purger une peine de cinq ans de prison infligée par la cour d'appel de Bruxelles.
Jean-Louis Denis est finalement sorti de prison ce samedi matin vers 11h, après avoir passé cinq ans derrière les barreaux pour participation aux activités d’un groupe terroriste. Cet ancien ouvrier agricole converti à l'islam radical a quitté la section "Deradex", l'aile sous haute sécurité réservée aux détenus radicalisés à la prison d’Ittre.
"Cela fait cinq ans que je suis en prison. La Deradex, c’est un endroit de torture psychologique et tout ça pour essayer de détruire les gens et enlever leurs convictions. Cela ne fait que les renforcer dans leurs convictions. Donc c’est un processus totalement différent de ce que vous voulez faire", assure-t-il lors de sa première déclaration à sa sortie de prison, au micro de notre journaliste Céline Praile.
A la question "avez-vous changé ?", il rétorque directement: "Vous avez l’impression que j’ai changé ? A vous de juger si j’ai changé !"
Pas de programme de déradicalisation
D'après ses avocats, il y était détenu avec d'autres prisonniers considérés comme radicalisés mais il n'y aurait pas réellement suivi un programme dit de déradicalisation, faute de mise en place d'un tel programme.
D'abord annoncée à 8h30, puis 10h, la sortie de prison de Jean-Louis Denis a été reportée à 11h. La procédure de sortie a pris du temps. Celui qui est surnommé "le Soumis" a dû vider sa cellule, récupérer ses affaires et passer au greffe signer quelques documents.
Comme le souligne Céline Praile, il est sorti en homme libre. Il pourra donc aller et venir comme n’importe quel citoyen.
Condamné à 5 ans de prison ferme
Pour rappel, Jean-Louis Denis avait été poursuivi pour avoir recruté plusieurs jeunes gens en les incitant, en 2013, à aller se battre en Syrie aux côtés de groupes qualifiés terroristes.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles l'avait condamné à dix ans de prison puis en appel, en novembre 2016, l'intéressé n'étant plus considéré comme le dirigeant mais plutôt comme un simple membre d'une filière terroriste, sa peine avait été ramenée à cinq ans de prison ferme.
Il a purgé cette peine complètement et sa mise en liberté n'est dès lors soumise à aucune condition. Mais d'après ses avocats, il est conscient que ses activités et ses prises de position seront surveillées par les services de la Sûreté de l'Etat.
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